Frappe israélienne sur l’église catholique de Gaza : Giorgia Meloni et le pape expriment leur indignation

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Le premier ministre italien Giorgia Meloni et le pape Léon XIV ont condamné ce jeudi 17 juillet la frappe israélienne qui a touché la paroisse catholique de la Sainte Famille à Gaza.

Dans un communiqué diffusé par la présidence du Conseil italien, Giorgia Meloni a qualifié les frappes israéliennes visant des zones civiles de « totalement inacceptables ». « Les attaques contre la population civile menées par Israël depuis des mois ne peuvent être justifiées par aucune action militaire », a-t-elle affirmé, appelant implicitement l’État hébreu à la retenue.

Le Vatican a également fait part de sa profonde préoccupation. Dans un télégramme signé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, le pape Léon XIV s’est déclaré « profondément attristé par l’attaque militaire contre l’église catholique de la Sainte Famille à Gaza », sans toutefois nommer directement Israël. Le message appelle une nouvelle fois à un « cessez-le-feu immédiat » dans le conflit qui déchire la bande de Gaza depuis octobre 2023.

Selon le patriarcat latin de Jérusalem, un drone israélien aurait tiré un missile en milieu de matinée sur le toit de la paroisse, alors qu’un groupe de fidèles se trouvait sur place pour nettoyer les panneaux solaires.

Le patriarcat a fermement condamné la frappe, rappelant que la communauté catholique locale n’a jamais participé aux combats et qu’elle tente simplement de survivre dans des conditions dramatiques. « Rien ne peut justifier les attaques contre des civils innocents », a déclaré l’institution catholique, qui appelle également à la protection immédiate des lieux de culte.

Une communauté catholique assiégée

La paroisse de la Sainte Famille, située dans le quartier de Zeitoun à Gaza, abrite actuellement une centaine de personnes, dont des enfants et des personnes âgées ou handicapées. Malgré les ordres d’évacuation répétés, la communauté est restée sur place, faute d’alternative viable.

Depuis le début de la guerre, le site religieux avait jusqu’alors été relativement épargné, bien que deux paroissiennes aient déjà été tuées en octobre 2023 lors d’un précédent tir israélien.

Cette nouvelle frappe relance les critiques sur la conduite des opérations militaires dans les zones densément peuplées, et sur le sort des minorités chrétiennes prises au piège du conflit.

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