Au secours ! Ils veulent augmenter les impôts !

Illustration : LLP

Et voilà que revient la rengaine. Après les promesses de « ne pas toucher aux impôts », voici venu le temps des contorsions sémantiques pour justifier leur augmentation. Cette semaine, c’est Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, qui a levé le voile : « On ne peut pas faire l’impasse sur les recettes ». Comprendre : la France, en faillite molle, va puiser un peu plus dans les poches de ceux qui ont encore quelque chose à perdre.

La vieille recette : pressurer le contribuable

À court de marges de manœuvre, le gouvernement Bayrou – héritier sans panache du macronisme essoufflé – envisage ce que tous les technocrates savent faire par réflexe : lever l’impôt. On parle d’un « effort » de 40 milliards d’euros. Un effort qui ne sera ni celui des administrations pléthoriques, ni celui des agences inutiles, ni celui de la machine bureaucratique hypertrophiée. Non, cet effort sera celui du retraité à qui l’on supprime l’abattement fiscal de 10 %. Celui de l’héritier taxé à 45 % sur ce que sa famille a su construire. Celui du cadre qui verra sa CSG grimper en flèche.


L’habillage moral de la prédation fiscale

On enrobe cette violence fiscale d’un vocabulaire flatteur : « justice sociale », « contribution exceptionnelle », « lutte contre les niches ». Derrière ces formules, une constante : l’acharnement contre les classes moyennes et supérieures qui, contrairement à une idée reçue, financent l’essentiel des dépenses publiques.

Le pire, c’est que ces hausses ne disent pas leur nom. On désindexe le barème de l’impôt sur l’inflation, on parle d’ »année blanche », on ferme quelques « niches », et hop ! on augmente l’impôt sans en avoir l’air. L’escroquerie est subtile, mais elle est totale.

Une caste qui s’exonère d’elle-même

Ce qui choque, ce n’est pas tant l’augmentation des impôts – les Français y sont habitués – que l’impunité de ceux qui les lèvent. L’État, malgré ses déficits abyssaux, n’a cessé d’embaucher. Les dépenses des ministères continuent d’enfler. On distribue des aides à tour de bras, on arrose les associations subventionnées, on crée des guichets, des cellules, des observatoires.

Rien – ou si peu – sur la réduction de train de vie de l’État. Rien sur les fraudes sociales, sur les dispositifs d’assistanat sans contrepartie, sur la gabegie territoriale. Rien sur le coût dément de l’immigration et de son cortège d’aides et de dispositifs spécifiques. Mais surtout, surtout, pas de réduction de l’endettement structurel.

Vers un consentement fiscal brisé

Comment s’étonner que le consentement à l’impôt s’effrite ? On ne paie plus pour des services publics efficaces, mais pour un système en décomposition lente, dont les priorités sont idéologiques. On ne paie plus pour un hôpital, une école, une armée, mais pour entretenir une machine à redistribuer toujours plus, sans retour, sans exigence.

Le budget 2026 ne sera pas seulement celui d’un pays ruiné. Il sera celui d’un divorce. Celui entre une classe dirigeante qui ne croit plus en l’État-nation, et un peuple qui n’a plus foi en sa République.

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