Boualem Sansal : il faut aller le chercher, et vite

Photo : Christoph Rieger / WikiMedia / Creative Commons

Il est temps d’arrêter les courbettes. Boualem Sansal, 75 ans, écrivain francophone d’exception, grand témoin de la liberté d’expression, vient d’être condamné à cinq ans de prison par un tribunal algérien. On ne rit pas : on pleure. Ou plutôt, on agit.

Car derrière cette « décision de justice », c’est un acte politique, une vengeance d’État, une persécution ciblée. Le régime algérien — corrompu, paranoïaque, moribond — n’a jamais supporté cet intellectuel libre, libre et francophone, qui ne leur a jamais pardonné d’avoir trahi l’idéal de l’indépendance.


Mais Boualem Sansal n’est pas qu’un écrivain. Il est aussi l’un des nôtres. Il est français, il vit en France, publie en France, pense en français, appartient à cette grande tradition des dissidents lucides qui sauvent l’honneur des peuples. C’est donc notre devoir moral et politique de ne pas l’abandonner.

Et soyons clairs : ce n’est pas en agitant un petit communiqué du Quai d’Orsay que l’on va sauver sa vie. L’Algérie actuelle ne respecte rien — ni le droit, ni la France, ni ses engagements. Elle crache sur notre pays tout en réclamant ses chèques.

Il faut donc appeler un chat un chat : Sansal est en danger de mort. Il est vieux, malade d’un cancer, et le régime algérien veut l’enterrer dans une cellule. Si nous attendons les bons vouloirs d’Alger, il mourra là-bas.

Alors il faut aller le chercher.

Oui, comme on a su le faire pour d’autres. La France dispose de services capables de mener des exfiltrations discrètes et efficaces. Elle l’a déjà prouvé — pour des otages, des militaires, parfois même pour des agents douteux. Pourquoi pas pour un écrivain ? Pourquoi pas pour Boualem Sansal ?

Le régime algérien ne comprend qu’un langage : celui de la force, de l’audace, de la volonté. Une opération clandestine pour faire sortir Sansal de ce piège serait un acte de bravoure, un coup d’éclat digne d’une grande nation. Ce serait aussi un signal envoyé à tous les dictateurs : on ne touche pas impunément à un homme libre, et encore moins à un écrivain français.

À quoi bon célébrer Voltaire ou Camus, si c’est pour laisser pourrir Boualem Sansal dans une geôle humide de Blida ?

À l’heure où notre diplomatie molle s’épuise à négocier des visas, un pays qui se respecte ne laisse pas mourir l’un des siens.

Alors, assez de blabla. Assez de couardise. Qu’on le dise haut et fort : il faut aller le chercher. Maintenant.

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