À l’heure où la France frôle les 3100 milliards d’euros de dette, où les hôpitaux manquent de tout sauf d’attente, où les forces de l’ordre roulent dans des voitures trouées et où nos retraités comptent les centimes pour une boîte de raviolis, une question démange de plus en plus de Français : combien ça coûte, exactement, l’immigration ?
Éric Ciotti, lui, veut savoir. Le groupe UDR — cette union des droites qui a enfin décidé de ne plus s’excuser d’exister — va donc activer son droit de tirage et réclamer une commission d’enquête parlementaire. Scandale ? Racisme d’État ? Crime contre l’hospitalité ? Non. Juste une question d’arithmétique. Mais, à voir certaines réactions, demander combien coûte l’immigration revient presque à préparer un pogrom.
« Pas de stigmatisation », promis-juré
Les ciottistes ont pris soin d’enrober leur initiative de formules polies : « Il ne s’agit pas de stigmatiser mais de nourrir un débat public informé. » C’est mignon. Mais tout le monde sait que cette précaution oratoire ne servira à rien. Demain, Libé hurlera à la xénophobie, Mediapart dénoncera « l’extrême-droite décomplexée », et les députés LFI traiteront Ciotti de collabo en Prada.
Et pourtant, les chiffres sont là. L’aide médicale d’État : 1,2 milliard d’euros. L’hébergement d’urgence des migrants : plus d’un milliard par an. Et ce n’est que le début de la liste. Santé, éducation, justice, sécurité, associations subventionnées pour « l’intégration »… autant de lignes budgétaires rarement auditées, toujours taboues, et dont le montant réel est noyé dans les méandres comptables.
Ce que cette commission va oser faire :
- Examiner les coûts directs (asile, hébergement, soins, éducation…)
- Évaluer les coûts indirects (insécurité, justice, urbanisation sauvage…)
- Mesurer les effets économiques sur les salaires, l’emploi, la compétitivité
- S’intéresser aussi aux flux illégaux, aux transferts financiers vers l’étranger et à la pression environnementale
Bref : le genre d’exercice démocratique que nos belles âmes dénoncent… au nom de la démocratie.
La peur de la vérité
Car soyons lucides : si l’immigration était vraiment, comme le martèle Terra Nova, une chance, un booster de PIB, un bienfait économique, on nous inonderait de rapports triomphants à chaque conférence de presse ministérielle. Mais non. Ce qu’on sait, c’est que Terra Nova veut 300.000 immigrés de plus par an pendant 20 ans — et que ceux qui osent poser une calculette sur la table sont traités de pétainistes.
Cette commission, si elle aboutit, promet donc de mettre les pieds dans le plat. D’interroger, enfin, l’écart entre le mythe officiel (« l’immigration est une richesse ») et la réalité vécue dans les préfectures, les écoles, les urgences ou les tribunaux.
Un vent de panique à venir ?
Il est probable que la commission Ciotti déclenche un petit séisme médiatique. Les auditions s’annoncent croustillantes : fonctionnaires du budget balbutiants, ONG gênées aux entournures, hauts commissaires à la diversité amnésiques… Il faudra bien que certains viennent expliquer où passe notre argent — et pourquoi les Français en voient si peu la couleur.