Sarthe : 17 ans, État islamique et projets d’attentats… mais ne dramatisons pas, c’était juste un adolescent « tourmenté »

DR

Encore une de ces « histoires tristes », comme on dit pudiquement à la machine à café. Un adolescent de 17 ans, interpellé dans la Sarthe, projetait des attentats. Cibles visées ? Synagogues, sex-shops, lieux festifs. En bref : tout ce qui évoque, de près ou de loin, la liberté occidentale. Mais rassurez-vous, nous dit son avocat, « ce n’est pas de la radicalisation, c’est un gamin tourmenté ». Ouf ! Nous voilà soulagés.

Un garçon « fragile »… qui voulait tuer au nom d’Allah

Le scénario est désormais bien rodé. Un jeune Français, souvent à peine majeur (quand il ne l’est pas encore), se convertit à la violence sacrée sur les réseaux, se fait livrer en douce quelques manuels djihadistes, commence à dresser la liste des lieux à frapper, puis se fait arrêter « juste à temps ». Le ministre vient sur un plateau annoncer qu’on a évité le pire. Et puis, sans surprise, un avocat médiatique déclare qu’il s’agit d’un ado un peu perdu, pas un terroriste.

Et dans le rôle du procureur indulgent, Me Godest Le Gall, qui balaie les craintes en expliquant qu’il s’agirait d’« un flirt avec l’interdit ». Charmant. Bientôt on nous dira qu’il faisait ça pour « exister » dans une société trop blanche, trop méchante, trop patriarcale.

Un jeu de société nommé « Califat »

On nous assure que ce garçon ne s’apprêtait pas à passer à l’acte, qu’il n’avait pas encore trouvé de cible bien précise, et qu’il s’agit sans doute d’une posture adolescente. Comme si le djihad était devenu une étape normale de l’adolescence, entre le premier joint et le tatouage au henné. On imagine déjà les brochures scolaires : « Mon enfant veut rejoindre l’État islamique : que faire ?« 

Mais ce qui est fascinant, c’est le déni institutionnalisé. L’État islamique, nous dit-on, est affaibli. Et pourtant, voilà qu’un gamin isolé dans la campagne sarthoise est déjà prêt à venger la Oumma à coups de machette dans des sex-shops. Curieux pour un simple ado fragile, non ?

Retailleau s’inquiète… et on le traite de « honteux »

Bruno Retailleau, pour une fois lucide, met les pieds dans le plat : oui, il y a un vrai projet terroriste, oui, le jeune était en train de se radicaliser, oui, il visait des synagogues. Et que lui répond l’avocat ? Que c’est « honteux » d’en parler publiquement. Autrement dit : il faut se taire pour ne pas stigmatiser. Mieux vaut donc attendre que la bombe explose avant de communiquer, pour ne pas heurter les sensibilités.

Chiites, sunnites et cocktail molotov

En toile de fond, Retailleau évoque une alliance contre-nature : sunnites et chiites se rapprocheraient, selon lui, dans un front islamiste commun contre l’Occident. On croyait que ces deux branches de l’islam se détestaient ? Apparemment pas tant que ça quand il s’agit de frapper la France. Et pour cela, on ferait appel, tenez-vous bien, à des narcotrafiquants sous-traitants du djihad. Netflix peut aller se rhabiller.

La guerre asymétrique n’a plus besoin de frontières

Pendant ce temps, l’État double les patrouilles Sentinelle autour des lieux de culte. Jusqu’au prochain épisode. On colmate, on sécurise, on « prend des mesures », comme un médecin qui s’extasierait de coller un pansement sur une hémorragie. La vérité, c’est que l’ennemi est déjà sur le territoire, parfois dans une chambre d’ado à côté de chez vous, à gratter du code et télécharger des plans de kalach sur Telegram.

Mais le plus grave ? C’est qu’on n’ose plus nommer l’ennemi.

4 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote