C’est une révélation qui, dans un pays à peu près normal, provoquerait un séisme politique. Mais nous sommes en France, et l’on préfère débattre de la forme du maillot de l’OM ou du « bon usage » du pronom « iel ». Une note explosive de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie révèle pourtant que l’immigration coûterait chaque année 3,4 % de PIB à la France. Une bagatelle. À ce rythme, il ne reste plus qu’à ouvrir encore davantage les frontières pour atteindre la banqueroute totale : ce sera plus rapide.
L’envers du conte progressiste
Car jusqu’ici, on nous chantait le refrain bien huilé : « L’immigration est une chance », « sans elle, nos hôpitaux ne tourneraient pas », « qui va faire les lits ? », etc. C’est le narratif réconfortant de Terra Nova, le think tank de la bienpensance économique, qui ose même réclamer 300.000 immigrés supplémentaires par an pendant vingt ans. Une vision quasi mystique de l’immigration, devenue panacée démographique et cache-misère social.
Mais la réalité, elle, est moins poétique. Selon l’économiste Nicolas Pouvreau-Monti, l’immigration actuelle dégrade la compétitivité, plombe les comptes publics, alourdit la fiscalité… et n’a qu’un mérite : remplir les secteurs que personne ne veut voir modernisés (gardiennage, BTP, restauration). Bref, une politique de patchs pour masquer la casse.
Les chiffres qui fâchent
Seulement 62 % des immigrés en âge de travailler ont un emploi, contre près de 70 % chez les natifs. En Europe, seuls les Belges font pire – ce qui, sur ce sujet, n’est pas un compliment. Pire encore : 24 % des jeunes issus de l’immigration sont déscolarisés, sans emploi, ni formation. Cela s’appelle un échec, mais à gauche, on dit plutôt que « la République les a abandonnés ».
Côté productivité ? 31 % des immigrés âgés de 30 à 40 ans n’ont aucun diplôme. Et comme la moitié d’entre eux viennent via l’immigration familiale, inutile de compter sur un projet professionnel structuré. Le résultat ? Une productivité par tête en berne et des déficits publics en hausse. L’immigration ne couvre que 86 % de ce qu’elle coûte. Le reste ? Devinez qui paie.
Un modèle économique absurde
Cette immigration, nous dit l’OID, n’alimente pas l’innovation, ne dépose pas de brevets, ne fait pas briller la France à l’international. Elle vient saturer les bas salaires, peser sur le logement, la sécurité, la santé, les écoles. Et alimente – paradoxe suprême – la demande des secteurs qu’elle occupe : plus d’immigration, c’est plus de besoins en sécurité et en logements… donc plus de besoins en immigration. Le serpent se mord la queue.
Mais tout cela ne semble pas troubler le logiciel gouvernemental. Pour un ministre ou un préfet, limiter l’immigration est toujours plus dangereux que la laisser dériver. C’est pourtant elle, cette politique de l’autruche, qui coûte 3,4 % de PIB chaque année. Un luxe dont une France surendettée, désindustrialisée et fracturée ne peut plus se permettre.
Un aveuglement devenu idéologie
Nicolas Pouvreau-Monti ne propose pourtant rien de révolutionnaire : cibler l’immigration sur des profils utiles, qualifiés, insérables, et réduire drastiquement les flux familiaux ou de convenance. Mais dans un pays où même cela semble « d’extrême-droite », autant uriner dans un violon.
La vraie question n’est donc plus économique. Elle est politique, idéologique, presque religieuse. Jusqu’à quand faudra-t-il sacrifier la prospérité nationale sur l’autel d’un dogme mondialiste devenu aussi inefficace qu’indiscutable ? La réponse, apparemment, ce ne sera pas pour demain.