À Grigny, même les morts pour la France doivent s’effacer. Pour ne pas gêner

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Il ne restait que quelques noms gravés dans le bronze, au pied du monument aux morts de Grigny. Onze noms. Onze fils de France, tombés au champ d’honneur pendant la Seconde Guerre mondiale. Onze hommes d’une époque où mourir pour la patrie n’était pas une abstraction honteuse, mais un acte de courage.

Eh bien, à Grigny, ces onze noms ont disparu.

La plaque qui leur rendait hommage ? Dégradée, vandalisée. Et, surtout, retirée. Pour réparation, dit-on. Mais curieusement, aucune plainte n’a été déposée. Pas un mot de condamnation officielle. Pas de minute de silence au conseil municipal. Et lorsqu’un élu d’opposition ose proposer de baptiser une rue en hommage à l’un de ces héros locaux, on lui répond… par le mépris. Pas même un examen. Circulez. Il n’y a rien à honorer.


Un “petit incivisme”, dixit le maire

Voilà donc où nous en sommes. Profaner un monument aux morts, c’est aujourd’hui du « petit incivisme ». Comme taguer un banc ou piquer une trottinette. Rien de bien méchant. Pas de quoi fouetter un drapeau. Le maire PCF Philippe Rio, qui visiblement réserve son indignation à d’autres causes plus contemporaines, ne voit pas de scandale. Pour lui, tout va bien : la plaque n’a pas été volée, elle est juste… « abîmée ». Comme la mémoire de ce pays, en somme.

À Grigny, on marche sur les morts

La guerre ? C’était il y a longtemps. Et puis, ces types morts pour la France, est-ce bien encore utile de s’en souvenir ? Leur sacrifice n’intéresse plus que quelques nostalgiques. Ici, ce n’est pas Verdun, c’est Grigny. On préfère peut-être y débaptiser des rues pour honorer d’autres figures, plus “inclusives”, plus “engagées”. Le héros français de 1944, c’est has-been. Place à l’urbanisme dégenré et au vivre-ensemble.

Mais la France se souviendra

Qu’ils le veuillent ou non, les morts de Grigny ne sont pas seuls. Leur nom sera relevé, ailleurs s’il le faut. Dans les cœurs, dans les mémoires, dans les communes de France qui savent encore ce que signifie « Morts pour la France ». Ce ne sont pas les élus frileux et les petites lâchetés municipales qui effaceront leur gloire.

Pendant ce temps-là, à Grigny, on retire les plaques. Discrètement. Sans bruit. En espérant que personne ne s’en offusque.

Raté.

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