Le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 sur la promenade des Anglais, à Nice, s’est ouvert devant la cour d’assises spéciale de Paris le lundi 5 septembre. Il doit durer jusqu’au 16 décembre.
Le conducteur du camion qui a foncé dans la foule, faisant 86 morts et 318 blessés, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a été abattu par les forces de l’ordre. Huit autres personnes – sept hommes et une femme, accusés de l’avoir aidé dans son projet – sont jugées, mais seuls trois d’entre eux comparaissent pour des faits de terrorisme.
Les témoignages des parties civiles ont débuté cette semaine.
#attentatdeNice Jacques Borla :"On a vu un groupe d'étrangers alignés, ils étaient 6 ou 7. Je ne comprenais pas, ils prenaient des photos, ils faisaient la fête devant des corps sans vie, j'ai trouvé ça abominable."
Témoignages de la mère, du père, de la soeur et du frère de Laura Borla, tuée sur la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016 :
#attentatdeNice Lucie Borla : "Le lendemain du 14, ma mère ne mangeait pas, elle criait. Je lui propose une cuillère de compote. Elle me la crache dessus. Elle me dit :"Je veux pas manger, moi ce que je veux c'est ma fille Laura".
#attentatdeNice Jacques Borla : "Tout d'un coup j'entends: Minou? Jacques. Je me suis réveillé. J'ai les larmes aux yeux. Ma femme me dit: t'as des nouvelles de Laura. Je lui dis: C'est fini, elle est partie".
#attentatdeNice Jacques Borla : "Je suis un papa démoli depuis 6 ans, depuis la mort de ma fille. J'ai des angoisses, je dors, pas, je parle avec elle sur la terrasse. J'arrive plus à aller au cimetière, quand j'y vais j'ai l'impression de faire un chemin de croix".
#attentatdeNice Jacques Borla : "C'est pour ma fille que je suis venu ici. Pour qu'elle ne soit pas morte pour rien. On n'a rien demandé ce soir-là. On voulait regarder un feu d'artifice et passer un bon moment"