80 millions de déficit, mais toujours à son poste : Delphine Ernotte, l’intouchable de l’audiovisuel public

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Il y a les patrons qu’on vire pour un mauvais trimestre, et puis il y a Delphine Ernotte. 80 millions d’euros de déficit, un service public transformé en club militant, et la présidente de France Télévisions trône toujours, immuable, comme si la faillite était devenue un titre de gloire républicaine.

Charles Alloncle, député du camp Ciotti et rapporteur de la nouvelle commission d’enquête parlementaire sur l’audiovisuel public, n’a pas mâché ses mots sur Le Figaro TV : « Avec 80 millions de déficit, n’importe quel patron aurait été remercié. » Pas elle. Parce qu’à France Télévisions, on ne juge pas sur les résultats, mais sur la vertu — ou plutôt sur l’idéologie.


Cette commission, qui s’apprête à passer au crible le fonctionnement, la neutralité et le financement du mastodonte audiovisuel, risque de lever le voile sur ce que tout le monde sait depuis longtemps : le service public de l’information n’est plus qu’une machine subventionnée à fabriquer du politiquement correct.

Avec un budget annuel de près de 4 milliards d’euros, France Télévisions, Radio France et leurs satellites engloutissent chaque année l’équivalent d’un réacteur nucléaire ou de 20.000 places de prison. Et pour quoi ? Pour servir le même discours uniformément rose-vert, la même indignation calibrée, les mêmes humoristes certifiés progressistes. L’Institut Thomas More l’avait déjà montré : à l’antenne, seuls 4 % des intervenants sont identifiables à droite contre près de 30 % ouvertement à gauche. Autant dire que la “diversité d’opinion” y est traitée comme une maladie contagieuse.

Et pourtant, Delphine Ernotte continue de donner des leçons de pluralisme et de “service public”. Ce “service” ressemble de plus en plus à une entreprise d’État qui se croit investie d’une mission morale : rééduquer les téléspectateurs à coups de reportages bien-pensants, de fictions militantes et de débats où tout le monde pense pareil.

Le plus ironique, c’est que ce naufrage idéologique coûte chaque jour un peu plus cher. 80 millions de déficit, et la certitude qu’il faudra encore tendre la sébile au contribuable pour boucler les fins de mois. Dans le privé, ce serait la porte. Dans le public, c’est la promotion.

La commission d’enquête entend auditionner Delphine Ernotte deux fois : à l’ouverture et à la clôture des travaux. Espérons que cette fois, les députés ne se contenteront pas des pirouettes habituelles sur la “complexité des missions du service public”. Car derrière la façade de l’indépendance médiatique, c’est un gouffre financier et idéologique qui se creuse.

Au fond, France Télévisions, c’est un peu la France d’aujourd’hui : un pays où l’on récompense l’échec, où l’argent public sert de bouclier, et où la seule performance exigée, c’est de bien penser.

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