Le dernier baromètre « sécurité des Français » Fiducial/Odoxa pour nos confrères du Figaro le confirme sans ambiguïté : 82 % des Français partagent les propos du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, lorsque ce dernier parle d’“ensauvagement d’une partie de la société” » , notent les analystes qui relèvent que «  les sympathisants de Renaissance, de LR et du RN le pensent tous (93 % à 95 %)  » tandis qu’«  à gauche, ces propos font davantage débat, même si une majorité des sympathisants de LFI (55 %), socialistes (63 %) et écologistes (65 %) sont d’accord  » avec le premier policier de France.

Les Français affichent leur défiance envers le gouvernement et sa capacité à apporter un remède efficace aux maux qui gangrènent le pays. Le baromètre du Figaro est formel : plus que sceptiques, 72 % de nos concitoyens ne croient pas que l’exécutif puisse assurer leur sécurité face à la délinquance, celle des cambriolages et des agressions qui pourrissent leur quotidien. «  Les sondés sont aussi une nette majorité (62 %) à ne plus lui faire confiance pour les protéger du terrorisme » , précisent encore les analystes, qui relèvent que «  sur le temps long, la tendance de cet indicateur est clairement négative.

Mais il y a plus important, plus grave : plus d’un Français sur deux (56 %) avoue avoir souffert personnellement de l’ensauvagement. Dans le détail, près de 39 % déclarent avoir été harcelés ou agressés dans la rue et dans les lieux publics. Près d’un quart (23 %) a été cambriolé et 19 % ont déjà été victimes d’une agression physique. «  Enfin, précise l’étude, ils sont près d’un sur dix à nous confier avoir été la cible d’un vol à l’arraché, d’un pickpocket ou d’un car-jacking (12 %) ou d’une agression sexuelle (8 %) ».

Ce sont des chiffres terribles.

Réclamant une réponse plus musclée de la part de la police et de la gendarmeriela population appelle très majoritairement (68 %) à ce que soit toléré « un recours de la force plus large que ce qui est permis   ». « Strictement encadré par la loi, le recours à la violence est, pour certains, trop restrictif et empêche les forces de l’ordre d’être efficaces dans leur mission  » , insistent les analystes du baromètre. Ce constat rejoint la volonté même de la plupart des agents et des militaires sur le terrain.

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