Il y a les transferts d’argent, et puis il y a la saignée. L’Observatoire de l’immigration et de la démographie vient de lever le voile sur un sujet tabou : les sommes colossales envoyées chaque année par les immigrés vers leurs pays d’origine. Dix milliards d’euros qui s’évaporent hors de nos frontières, sans contrepartie, sans impôt, sans même qu’un seul euro ne repasse par l’économie française.
Entre 2009 et 2023, ce sont 155 milliards d’euros partis sous d’autres latitudes. Un trou noir économique équivalent à plusieurs années de budget du ministère de la Justice, à des dizaines de milliers d’écoles, d’hôpitaux ou de commissariats qu’on ne construira pas. Et 2023 bat tous les records : 15,8 milliards envolés — presque la moitié du déficit européen total. Championne d’Europe, la France l’est donc… mais dans la catégorie des transferts sortants.
Le plus spectaculaire, c’est la géographie de cette hémorragie : plus de la moitié des fonds partent vers l’Afrique, dont 41 % pour le Maghreb. Le Maroc arrive en tête, suivi de l’Égypte, du Portugal et de l’Espagne. Et l’Algérie ? Mystère comptable. Les chiffres sont “indisponibles”, comme si la transparence s’arrêtait aux portes d’Alger. La Banque mondiale évoque 1,7 milliard venus de France, mais tout le monde sait que le montant réel est bien supérieur.
Et encore, ces données ne tiennent pas compte du vaste circuit parallèle : le hawala, ce système ancestral et opaque de transferts d’argent en liquide, fondé sur la confiance entre deux intermédiaires — un en France, l’autre au pays. Pas de trace, pas de contrôle, pas d’impôt. Le tout se déroule dans des arrière-cafés de Seine-Saint-Denis, de Lyon ou de Marseille. La France moderne finance, en liquide, les économies de ses anciennes colonies.
Pendant ce temps, nos agriculteurs croulent sous les charges, nos PME étranglées par les impôts, et nos services publics crèvent de sous-financement. Le pays qui ne parvient plus à loger ses propres travailleurs trouve pourtant les moyens d’arroser le reste du monde.
Certes, ces transferts aident des familles à survivre dans des pays pauvres. Mais à long terme, ils entretiennent une dépendance économique, découragent le travail local et détournent des milliards qui auraient pu stimuler la consommation, l’investissement ou les recettes fiscales en France. Autrement dit, l’immigration ne coûte pas seulement en prestations sociales : elle exporte aussi la richesse nationale.
Face à ce constat, l’OID avance des pistes pleines de bon sens : taxer ces transferts, comme le font déjà les États-Unis ; renforcer les contrôles sur les circuits informels ; et conditionner ces flux à la coopération des États d’origine sur les expulsions.
Mais en France, rien n’est jamais simple. Celui qui évoque ces solutions passe aussitôt pour “populiste”, “xénophobe” ou “comptable sans cœur”. Résultat : on continue de verser, de détourner le regard, et de faire semblant de croire que cette fuite de capitaux n’existe pas.
Dix milliards d’euros par an — c’est la facture du déni. Et pendant que les Français comptent leurs centimes à la pompe, d’autres comptent leurs devises au bled.