La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, regrette, dans une tribune au « Monde », l’inaction de l’Etat dans les quartiers « populaires ». Elle estime nécessaire de restaurer l’ordre républicain contre la loi du plus fort imposée par le trafic de stupéfiants.

Alors que s’ouvre l’acte II du quinquennat, encore une fois, malgré des mois de grand débat national, la situation explosive de nos banlieues n’a suscité qu’un intérêt de façade. Aucune inflexion politique ne vient prendre à bras-le-corps le défi de rétablir l’ordre et l’espoir dans nos quartiers populaires dont les habitants souffrent toujours en silence d’un quotidien fait de chômage, d’échec scolaire, de désertification des services publics et d’insécurité galopante.

Concentrant trop de détresse sociale, certains quartiers populaires sont, au fil du temps, devenus de vrais ghettos, où, sur fond de désindustrialisation et de chômage de masse, prospèrent l’économie souterraine faite de trafic de drogue et de criminalité, mais aussi l’entre-soi social et communautaire, terreau du radicalisme islamiste. Pour contrer cette mécanique infernale du toujours plus de HLM au même endroit, comme on l’observe à Valenton, Trappes ou Saint-Denis, j’ai décidé la mise en place d’un plafond anti-ghettos de 30 % de logements très sociaux pour en finir avec les projets irresponsables de villes qui en comptent déjà 50, 60 ou 70 % ! Installer une majorité de classes moyennes dans chaque quartier est une exigence qui ne passera que par une stratégie de peuplement. […]

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