Le sergent Maxime Blasco faisait partie du 7e bataillon de chasseurs alpins de Varces, en Isère. Le 24 septembre 2021, le tireur d’élite est tombé sous les balles des djihadistes lors d’une opération de reconnaissance, à l’âge de 34 ans.

Il est le 52e militaire français à être tombé pour la France au Mali, et avait été décoré plusieurs fois pour “actes de bravoure”. Parmi eux : le sauvetage de deux de ses camarades, victimes d’un crash d’hélicoptère en 2019.

C’est à cette occasion que Dorothée Olliéric avait rencontré Maxime Blasco. La grand reporter l’avait interviewé dans le cadre d’un documentaire. Pour elle, écrire une biographie du militaire isérois relevait de “l’évidence”.

“C’était quelqu’un de très pudique”

“Il était fermé lors de notre rencontre car c’était quelqu’un de modeste et il ne souhaitait pas se mettre en avant, se souvient Dorothée OlliéricMais nous avons fait les mêmes terrains de guerre comme l’Afghanistan et le Mali et, au final, c’est juste qu’il avait un flingue et pas moi. Il a fini par se livrer.” 

La journaliste fait alors la connaissance d’un homme “drôle et charismatique”. Après l’interview, ils s’échangent des messages et se revoient à plusieurs occasions. À l’annonce de la mort de Maxime Blasco, c’est évidemment le choc et la tristesse. “J’ai souhaité lui rendre hommage et j’étais la mieux placée en quelque sorte pour le raconter étant donné que je l’avais déjà rencontré. Maxime était déjà un peu dans mon cœur.”

Dorothée Olliéric contacte alors les proches de l’Isérois pour leur soumettre son projet de biographie. Elle les avait déjà interviewés à la veille de l’hommage national qui lui avait été rendu aux Invalides, quatre jours après son décès. “Ils m’ont répondu : ‘D’accord, mais parce que c’est toi. Même si Maxime n’aurait pas souhaité passer pour un héros’”, raconte-t-elle.

Au-delà du destin de Maxime Blasco, Dorothée Olliéric a également souhaité raconter les militaires français mobilisés au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane. “Je voulais toucher ceux qui ne connaissent rien à l’armée, qui ne savent pas ce que ces hommes donnent sur le terrain avec courage et dévouement, déclare-t-elle. Quand un soldat décède, le public voit une photo de lui avec un drapeau français en fond pendant quelques secondes. Mais il ne savent pas quelle est l’histoire derrière la photo.” 

L’histoire d’un héros au service de sa nation. Pourtant, en 2020, lorsque la journaliste avait demandé au chasseur alpin dans son documentaire s’il considérait en être, celui-ci avait répondu : “Héros est un terme un peu fort, j’ai vu des gens courageux, c’est une action collective.

Pour recevoir la biographie de Maxime Blasco et en offrir des exemplaires à vos proches, cliquez sur l’image ci-dessous :

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