Chaque année, de nombreux Français se font vacciner contre la grippe – maladie hautement contagieuse, dont les complications font entre 8 000 et 18 000 morts par saison –, et chaque année, pendant au moins trois mois, les hôpitaux et leurs services d’urgences sont débordés.

Pourtant, jamais les vaccinés – qui ne sont pas en parfaite sécurité, puisque nous savons que l’efficacité des vaccins est aléatoire – n’ont déployé une telle agressivité à l’encontre des non-vaccinés. Jamais ces derniers ne se sont fait traiter de complotistes, de fascistes, d’irresponsables, d’égoïstes, d’imbéciles. Maintenant, ces insultes, ces violences sont monnaie courante.

L’actuelle maladie a fait perdre leur calme aux gouvernants – et rien n’est plus dangereux qu’un pouvoir agité –, lui donnant aussi la possibilité de constater à quel point un adroit maniement de la peur est utile en politique lorsqu’on a des visées autoritaires.

L’agitation du gouvernement a contaminé la société, la peur a pris et s’est répandue. Elle s’est transformée en aversion, quand ce n’est, tout simplement, en haine. Et ceux qui nous gouvernent, pensant en tirer avantage, alimentent, jour après jour et déclaration après déclaration, l’édification perverse de ce désastre psychologique, contre lequel nul ne pourra jamais proposer de miracle vaccinal ou thérapeutique.

La ruine de la société française, qui se lit dans ces violences, est le fait du président, de ses ministres, de ses parlementaires, de ses conseillers – et il faudra des années pour que, éventuellement, un semblant d’équilibre soit retrouvé.

Mais sommes-nous sûrs que la haine soit guérissable ?

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