Que l’on soit ou non sensible à la cause des Gilets Jaunes, force est de reconnaître que le mouvement regroupe des Français d’horizons politiques bien différents, ce qui fait sa richesse et empêche jusqu’à maintenant toute récupération (et pourtant qu’ils sont nombreux à essayer !).

Le tissu social, dont il est convenu de dire qu’il faut le réparer, semble se recréer de lui-même lorsque chacun commence à reconnaître dans son semblable un compagnon de souffrance, si ce n’est de lutte. Rien que pour ce résultat, l’aventure « Jaune » n’est pas négligeable.

La cristallisation de la lutte autour de la personne du Président est un frein au seul véritable résultat souhaitable : la sortie de l’Union Européenne. Et si la France – qui n’est pas la perfide Albion – sortait de l’U.E., l’U.E. serait tout simplement morte. 

Le retour du pouvoir au Peuple n’est possible qu’à ce prix, pour la simple raison que l’Etat ne peut rendre au Peuple un pouvoir qu’il n’a plus lui-même ! C’est tout le dilemme de la situation actuelle, dans laquelle même si le gouvernement se prenait soudain de pitié pour les Français et décidait de les considérer autrement que comme des vaches à lait, il ne pourrait pas faire grand-chose, pieds et poings liés par Bruxelles. Il faut donc, ainsi que le répète François Asselineau depuis ce qui semble des siècles, sortir de ce monstre impérialiste.

La responsabilité des gens qui savent, désormais, est d’expliquer ça à tous les Gilets Jaunes que l’on croisera, pour que le beau mot de FREXIT se retrouve tout en haut de la liste de leurs revendications. Sans ce mot, tout leur projet est voué à l’échec.

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