La journaliste Charlotte Piret a raconté sur Twitter cet extrait des débats :

Stéphane :

Les institutions ne nous ont pas protégés, nous ont même traités avec le pire irrespect. Mais heureusement, j’ai eu à nouveau espoir dans la justice, en lisant le dossier d’instruction, en venant régulièrement à l’audience. Ça m’a rabiboché avec le monde judiciaire.

De ce procès, nous attendons la vérité. Je veux comprendre les actions de chacun. On a bien compris qu’en matière de terrorisme, on n’a pas affaire aux couteaux les plus affûtés du tiroir mais, même émoussés, ça reste une arme.

Les conséquences de leurs choix, de leurs non-choix, de leur passivité, ont détruit 86 familles, marqué des centaines d’enfants. Et de tout cela, il ne reste que de la colère, de la haine.

Antoine Leiris a écrit un magnifique livre : « vous n’aurez pas ma haine ». Mais moi je n’arrive pas à le lire, je ne m’y retrouve pas. Tout ce que je peux leur tendre, c’est ma haine. J’espère qu’ils pourriront en prison. Je suis désolé de penser ça, j’en ai honte.

Me Jacquin (défense) :

Nous entendons votre douleur et votre colère. Mais l’appel à la haine que vous avez fait, est contraire à la dignité des débats.

Le président :

Vous avez le droit de ressentir de la haine, mais elle n’a pas sa place dans l’enceinte judiciaire.

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