Depuis plusieurs décennies, la démocratie française semble s’étioler. Ce constat, longtemps réservé à quelques voix critiques, devient aujourd’hui difficile à ignorer. Derrière les apparences institutionnelles, notre système représentatif s’est progressivement vidé de sa substance. Les lois sont votées à un rythme effréné, sans réelle concertation ni débat. Dans les arcanes de certains ministères, des décisions stratégiques sont inspirées, voire dictées, par des influences étrangères. Le récent exemple du Plan Pluriannuel de l’Énergie (PPE), suggéré à une ministre française par une équipe allemande, en est une illustration troublante. Dans ce contexte, le nombre croissant d’élus, protégés des réalités économiques, n’a pas amélioré l’efficacité du système. Bien au contraire : leur action est souvent bloquée par un appareil administratif hypertrophié et opaque. En son cœur, une règle tacite règne : le fonctionnaire n’est pas responsable, donc il est inamovible. Et lorsqu’une décision impopulaire doit être prise, on missionne un agent extérieur, présenté comme « neutre » car éloigné géographiquement. Ce procédé confère à l’arbitraire une légitimité artificielle.
Autre dérive préoccupante : l’évolution de la justice. La loi est de plus en plus « interprétée ». Des juges, parfois aux sensibilités militantes, rendent des décisions qui désavouent les victimes, les citoyens, les territoires. Les intérêts des minorités agissantes priment, reléguant au second plan la voix de la majorité silencieuse. On l’a vu dans les récentes controverses autour des projets d’infrastructure, comme les « bassines » ou l’autoroute A69.
Face à cette situation, des réformes profondes s’imposent.
- Remettre à plat le statut de la fonction publique, dont certains privilèges contreviennent aux principes d’égalité et de responsabilité.
- Mettre fin aux subventions automatiques des syndicats, en les invitant à démontrer leur utilité dans la société civile.
- Réduire le nombre d’élus, rationaliser les strates administratives et limiter la bureaucratie.
- Réaffirmer le droit fondamental à la propriété privée, symbole fondamental de l’aspiration à une vie meilleure pour chacun. Trop souvent négligé au profit d’arbitrages politiques ou idéologiques.
Le moment est venu de considérer les Français non comme des enfants que l’on guide, mais comme des citoyens adultes, capables de discernement et de responsabilité. L’alternative est connue : si nous n’agissons pas, les plus compétents, les plus lucides, quitteront le pays. Et cette fois, il ne s’agira pas d’un simple signal d’alarme.
Il est 23h59.