julienj / Shutterstock
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Subiront-ils le sort d’Agnès Thill ?

Selon une députée macroniste, c’est avec prudence que les membres de la majorité expriment leurs interrogations et réticences sur l’extension de la procréation médicalement assistée. Pour en débattre avant que le texte arrive à l’Assemblée fin septembre, le groupe parlementaire organise trois petits-déjeuners, les mardis 9, 16 et 23 juillet.

Pour Jean-François Mbaye :

« Il y a beaucoup de députés et d’adhérents qui ont des craintes, mais on ne les entend pas ».

Est-ce à cause de la médiatisation du cas, isolé, d’Agnès Thill ?

Annie Vidal indique qu’

« il y a une pudeur à s’exprimer sur ce sujet, non seulement car il touche à l’intime, mais aussi car on a beaucoup entendu les très partisans, ou les très opposants ».
« Cela me gêne de légitimer la création de familles monoparentales, dont les études montrent qu’elles sont plus précaires financièrement, et que l’Etat cautionne cela. »
« Je suis ouverte à la discussion, je ne demande qu’à être convaincue, mais en l’état des choses il reste beaucoup de chemin à faire ». « Je ne suis pas la seule à porter ces réserves, et si ce n’est pas mûr, il vaut mieux ne pas légiférer ».

Blandine Brocard, député du Rhône, s’inquiète :

« Je reconnais sans aucun souci le désir des femmes lesbiennes ou seules d’avoir un enfant, et le fait qu’elles l’élèveraient très bien. Mais à un moment ou un autre, un enfant se pose la question de ses origines, et une histoire de gamètes, c’est plus compliqué pour se projeter. »

Marie Tamarelle-Verhaeghe, ancienne médecin scolaire : « il [lui] semble essentiel qu’un enfant soit le fruit du désir de deux personnes. »

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