« Les portes dorées de l’empire du vide – ce lieu étincelant, cet ersatz de paradis dans lequel déambulent des êtres suprêmement bons et beaux, que le plus limpide des bonheurs illumine sans cesse – ont été ouvertes il y a longtemps.

Désormais, les chanceux peuvent y apercevoir Emmanuel Macron, au milieu d’un champ fleuri, manœuvrant habilement un cerf-volant multicolore qui dessine des arabesques dans le ciel bleu, au grand enchantement d’une vaste foule d’extatiques. »

Ainsi je voyais, il y a quatre ans, lorsque j’écrivais « Le vague tonitruant », celui que les Français venaient d’élire.

Aujourd’hui, après l’avoir vu se donner en spectacle en compagnie de deux pitres, le tableau que je peignais vient de perdre ses couleurs. L’arène du cirque est grise, le clown est gris et le cerf-volant s’est transformé en un bouquet de ballons, gris aussi. Il n’est pas drôle et il n’est pas triste non plus. Il joue mal, sa voix est fausse, ses mimiques sont fausses, le numéro est lamentable.

Rien n’est plus navrant et rien ne donne davantage le sentiment de vide que l’ambition sans moyens lorsqu’elle aboutit.

Même en amuseur, Emmanuel Macron est médiocre.

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