Un signalement inédit émanant d’un policier de Valenciennes et datant du 3 mai 2022 n’a pas été versé à la procédure. Le brigadier-chef y racontait sa visite au domicile d’Hassan Iquioussen pour lui notifier l’arrêté préfectoral d’expulsion. Au cours d’une discussion qualifiée de courtoise et sans animosité, ce dernier avait cependant affirmé que « le lobby sioniste voulait sa peau depuis 2004 ».

Selon une source proche du dossier, l’imam était aussi fiché S depuis environ dix-huit mois. Il avait en outre été condamné pour un abattage rituel irrégulier.

Le TA (tribunal administratif) a toutefois entendu les contre-exemples présentés par l’avocate de l’imam dans lesquels celui-ci récusait notamment toute haine des juifs. « Il ne ressort pas des pièces du dossier qu’il aurait réitéré des propos antisémites postérieurement à 2014 », indique ainsi le tribunal. Il lui apparaît en dernier ressort qu’une mesure d’expulsion d’Hassan Iquioussen, alors qu’il est né en France et y réside avec ses cinq enfants, serait « une atteinte grave et manifestement disproportionnée à son droit à mener une vie privée et familiale normale ».

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