La sociologue Jocelyne Porcher – qui est une ancienne éleveuse – défend dans son livre Cause animale, cause du capital la thèse selon laquelle il y aurait une collusion d’intérêts entre les industriels des biotechnologies et les « défenseurs » des animaux comme les vegans, dans le but d’imposer une agriculture sans élevage.

Car, explique Jocelyne Porcher, les industriels ont compris bien avant les vegans que la consommation de viande était sur la pente descendante et qu’il fallait inventer de nouveaux produits pour continuer à engranger des profits.

Ainsi, la viande cellulaire cultivée à partir de cellules animales, mais aussi la fausse viande fabriquée à partir de composants végétaux, sont aujourd’hui considérées par les industriels comme deux options aux potentiels économiques énormes. Or, ces technologies séduisent les consommateurs qui s’affichent comme « soucieux de l’environnement ». Pourtant, pour Jocelyne Porcher, en remplaçant la viande par des produits transformés, le véganisme nous placerait encore plus entre les mains des industriels !

Pour elle, les vegans « ne sont pas des révolutionnaires, mais les idiots utiles du capitalisme  ». En ligne de mire : l’association L214 dont elle dénonce le lien d’intérêt avec la firme américaine Open Philanthropy Project qui finance directement ces alternatives à la viande. L214 écrit-elle « prétend agir contre les lobbies mais agit elle-même en structure de lobbying en faveur des firmes du végétal et de l’agriculture cellulaire »

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