Une scène devenue banale agace silencieusement des millions d’Européens : vous ouvrez une bouteille d’eau, de soda ou de jus de fruits, et là, le bouchon — attaché de force à son goulot — vous gêne, vous éclabousse, voire vous griffe la joue. Une gêne devenue quotidienne, imposée… par Bruxelles.
Une idée signée technocratie européenne
À l’origine de cette absurdité : la directive (UE) 2019/904 sur les plastiques à usage unique. Mais la première mention remonte à mai 2018, quand la Commission européenne, alors dirigée par Jean-Claude Juncker et son bras droit Frans Timmermans, publie un projet exigeant que les bouchons des bouteilles restent attachés pendant toute la durée d’utilisation. Objectif ? Empêcher que ces petits morceaux de plastique ne finissent sur les plages.
Sur le papier : noble intention. Dans les faits : un désastre d’ergonomie, une punition collective pour des fautes qu’une majorité de citoyens ne commettent même pas.
Une levée de boucliers silencieuse… mais massive
Sur les réseaux sociaux, les forums et dans les colonnes des plus grands journaux internationaux, la colère gronde. Le Wall Street Journal cite Benny James, un consommateur britannique :
« On se bat littéralement avec sa bouteille chaque fois qu’on veut boire. »
Dans The Times, un journaliste ironise :
« Ces bouchons écrasent votre nez, griffent votre joue, ou barbouillent votre menton de soda collant. »
Autre extrait glané dans Euronews :
« Les utilisateurs se plaignent que les bouchons tapent dans leur visage pendant qu’ils boivent et compliquent le versement des boissons. »
Même des experts s’interrogent. Le professeur Markus Prem, de l’Université de Kempten (Allemagne), cité par Bluewin.ch, déclare :
« Est-ce que cela apporte vraiment quelque chose à la planète ? Ma réponse est claire : non. »
Il ajoute que cette mesure est une manœuvre de communication, un pur geste « d’activisme environnemental », sans évaluation sérieuse de son efficacité.
Quand le ridicule devient quotidien
Les vidéos se multiplient : enfants éclaboussés, personnes âgées qui n’arrivent plus à boire, voyageurs obligés de tordre leur bouteille dans un train en marche… L’humiliation quotidienne, au nom de la planète. Ou plutôt : au nom de la bonne conscience de quelques commissaires non élus.
Là où jadis un geste simple suffisait, il faut désormais se débrouiller avec un bouchon en plastique souple qui revient dans le visage, empêche de boire proprement ou fuit dans les sacs. Et le plus ironique ? Certains le détachent volontairement, car il gêne trop… recréant exactement le problème qu’il prétendait résoudre.
Une leçon : quand la norme dévore le bon sens
Cette histoire de bouchons attachés n’est pas un simple détail technique. Elle est l’incarnation parfaite de ce que l’Europe produit de plus absurde : une réglementation descendue d’en haut, pensée dans les couloirs aseptisés de Bruxelles, sans consultation, sans test, sans souci des usages réels.
On régule pour réguler. On impose pour afficher une vertu. On oublie les citoyens.
Quand une technocratie supranationale décide que des millions de gens doivent réapprendre à boire pour sauver symboliquement quelques grammes de plastique, le problème n’est plus écologique. Il est politique. Il est philosophique. C’est celui d’une élite déconnectée, qui impose ses dogmes à coups de règlements, au prix du confort et du bon sens de ceux qu’elle prétend protéger.
Le bouchon n’est plus un bouchon. Il est devenu le symbole plastique du carcan idéologique européen.