Selon nos confrères de Capital, une étude, effectuée par le comité consultatif du secteur financier (CCSF), montre que les frais bancaires sont beaucoup plus élevés en France qu’ailleurs en Europe. Selon cette étude, que Le Parisien a pu consulter, le service coûte six fois plus cher qu’en Allemagne. Un business lucratif pour les banques françaises, dont la pratique fait débat depuis longtemps.

Les frais pour incidents de paiement sont le surcoût que vous payez lors que, par exemple, vous débitez votre compte au-delà du découvert autorisé ou qu’un de vos paiements par chèque ou prélèvement est rejeté. La banque fait ainsi payer une pénalité. Selon l’étude du CCSF, qui regroupe banques et consommateurs, la facture s’élève en moyenne à 18 euros en France pour chaque incident bancaire. C’est six plus qu’en Allemagne, où cette pénalité est de trois euros, et plus du double par rapport à la Belgique, où l’établissement ne prélève en moyenne que 7,50 euros par incident. Du côté de l’Espagne, les tarifs varient de 1,80 euro à 39 euros maximum par mois.

Capital précise : La situation est d’autant plus compliquée en France qu’un rejet de paiement peut générer des frais bancaires à plusieurs reprises. Selon un très bon connaisseur des banques françaises, cité par Le Parisien, « après un premier refus de prélèvement automatique, l’entreprise à qui vous devez de l’argent vous renvoie, cinq jours plus tard environ, une nouvelle demande de règlement. Et, si vous n’avez toujours pas d’argent sur votre compte : boom, on vous réclame de nouveau 20 euros de frais bancaires ». Pourtant, en théorie, les banques n’ont pas le droit de réclamer plusieurs fois des frais bancaires pour une même facture.

Ces surcoûts représentent une manne financière non négligeable pour les établissements de l’Hexagone : entre un tiers et un quart des Français paient des frais d’incident chaque année, de 210 euros en moyenne, rappelle France bleu. Selon les associations de consommateurs, les banques récolteraient ainsi entre un et six milliards d’euros chaque année. Des montants difficiles à calculer de façon précise, les établissements restant très discrets sur ces pratiques.

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