Moins de six mois après avoir quitté le gouvernement, Nicolas Hulot révèle au JDD avoir reçu des menaces de la part de Monsanto, l’entreprise américaine productrice du Roundup.

« Quelques mois après que j’ai été nommé ministre, une personne de ma connaissance, haut placée dans une entreprise travaillant dans le domaine de l’environnement et qui pourra confirmer ce que je révèle ici, est venue me voir avec ce message menaçant : Monsanto avait demandé à une officine belge de s’occuper de ma réputation », a raconté dans le JDD Nicolas Hulot ce dimanche 3 février.

Des faits évidemment démentis par Bayer Monsanto, qui dénonce dans l’hebdomadaire des« allégations très graves et diffamatoires ». La révélation de l’ancien ministre intervient alors que le procès de l’entreprise mondiale de l’industrie agrochimique s’est ouvert ce mercredi 30 janvier. « La pire firme du monde », selon Nicolas Hulot.

« Je ressens une profonde colère face à l’indulgence dont bénéficie Monsanto : toutes les portes lui sont ouvertes dans la plupart des institutions. Ce lobbying musclé est intense. Tous les agissements [de ce groupe] se font sous le regard de la plupart des décideurs mondiaux (…) Leur silence et leur indifférence valent presque complicité« , estime dans le JDD Nicolas Hulot.

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