« Le chef de l’État autorise les banlieues à contaminer à tout va qui elle voudra ! »
Tout le dossier : BanlieuesSur son blog, Michel Onfray évoque la contamination dans les banlieues…
Chacun l’aura compris, Emmanuel Macron n’est pas un bon président de
la République. Il s’avère juste le président des mots, celui qui parle,
parle sans discontinuer, celui qui verbigère, qui étourdit à force de
paroles, qui s’enivre de mots et voudrait griser son auditoire, tous ses
auditoires, avec cette logorrhée qui n’en finit pas, qui n’en finit
plus. Il voulait une parole rare? Elle est pluriquotidienne et dupliquée
en éléments de langage partout serinés par ses perroquets de ministres
–je ne parle pas de sa porte-parole, un précipité, au sens chimique du
terme, de cette logocratie… Il avait promis la rareté de son verbe sous
prétexte qu’il ne serait ni Sarkozy ni Hollande. Or, il est le premier
sans l’action et le second sans la bonhomie: c’est à la fois un Sarkozy
qui ne fait rien d’autre que laisser voguer le bateau maastrichtien et
un Hollande méchant qui ne peut s’empêcher de cacher sa nature dès qu’il
parle avec un quidam critique dans un bain de foule. Il parle sans
cesse et sa parole se montre accablante, démonétisée, dévalorisée. Il
n’est pas orateur, mais il croit que son pouvoir hypnotique, celui du
serpent qui convoite l’oiseau, fera tomber de la branche tous ceux qui
auront entendu sa rhétorique, sa sophistique. Mais il prend sa
volubilité pour de l’éloquence, il croit que son amphigouri est une
ligne claire, il pense que son bavardage est l’atticisme postmoderne. Il
se trompe lourdement; il trompe lourdement.
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Au moins, sous la III°, les hommes politiques avaient été formés au
latin et à ses périodes en traduisant Cicéron et Tacite. Ils savaient
écrire et mémoriser parce qu’à l’école on apprenait et à écrire et à
mémoriser: les dictées et l’analyse logique, l’orthographe et la
grammaire, les récitations et le par cœur forgeaient des épées et de
fines lames. A l’école d’après Mai 68, celle de Macron, nous n’avons
plus que des couteaux à beurre sans lames et sans manches. C’est dire
l’état de la coutellerie française…
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On ne peut expliquer les entrechats présidentiels qu’avec cette
hypothèse que le chef de l’Etat est resté sur scène avec Madame Trogneux
comme quand il avait quinze ans et qu’elle en avait trente neuf: le
virus n’est rien d’autre qu’une grippette mais il faut confiner tout le
monde, il faut rester chez soi mais vous devez aller voter, il faut
rester confiné mais vous pouvez aussi faire vos exercices physiques, il
ne faut pas fermer les frontières mais il faut les clore, on se fermera
pas les écoles mais on les ferme, le virus n’a pas de passeport mais il a
celui de Schengen, la maladie ignore les frontières mais on peut l’y
contenir tout de même.
Dernière volte-face en date: le masque ne sert à rien mais il faut le porter.
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Cinq jours pour une toile de tente accueillant trente lits! Qu’en aurait pensé Napoléon?
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Pendant ce temps, les problèmes du non respect du confinement dans les banlieues est abordé place Beauvau dans une visioconférence datée du 18 mars. Le Canard enchaîné nous apprend qu’elle a permis à Laurent Nunez, secrétaire d’Etat à l’Intérieur, de prendre une décision: interdit de « mettre le feu aux banlieues en essayant d’instaurer un strict confinement »!
C’est le monde à l’envers. C’est l’action de la police qui mettrait le feu aux banlieues qui refusent de respecter l’ordre public, autrement dit: qui méprisent la loi. Le confinement ne sert à rien s’il n’est pas respecté par tous, c’est le message que l’Etat français diffuse sur tous les supports médiatiques. Mais, en ce qui concerne les territoires perdus de la République, la République elle-même donne l’ordre de laisser faire à ceux qui sont censés la garantir. On ne peut mieux dire que le chef de l’Etat autorise les banlieues à contaminer à tout va qui elle voudra! Le message est on ne peut plus clair. Le jour venu, il faudra s’en souvenir.
Le préfet du Nord aurait quant à lui expliqué que
les commerces illégaux (drogue, mais probablement aussi marché noir des
masques de protection…) « exercent une forme de médiation sociale ».
Encore un disciple d’Edwy Plenel qui va se voir épingler la breloque au
veston lors du prochain 14 juillet, et ce des mains même du président de
la République des mots!
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En avril 2019, Sibeth Ndiaye avait dit: « J’assume de mentir pour
protéger le président de la République ». C’est la dernière fois qu’elle
a dit une chose vraie. On ne l’y a pas repris depuis.
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