Un peu de musique pour ce week-end !

« Tiens, voilà du boudin, voilà du boudin, voilà du boudin
Pour les Alsaciens, les Suisses et les Lorrains,
Pour les Belges, y en a plus, pour les Belges, y en a plus,
Ce sont des tireurs au cul. »

Petite explication de texte pour comprendre les paroles du refrain de la marche de la Légion étrangère. Tout d’abord, le boudin : avis aux amateurs, il ne s’agit pas ici de charcuterie mais de la toile de tente ou du paquetage que les légionnaires mettaient en bandoulière et dont la forme rappelait le boudin.

Concernant les Alsaciens, Suisses et Lorrains, il s’agit ici d’une allusion à une décision ministérielle du 6 mars 1871, rappelée par une circulaire du 27 novembre 1873, qui avait suspendu d’une manière générale les engagements volontaires des étrangers et spécifié que les Alsaciens, les Lorrains et les Suisses pouvaient seuls obtenir des autorisations.

Et les Belges ? Selon la version reconnue, en 1870, lorsque la guerre franco-prussienne éclate, la France décide que la Légion étrangère doit y participer. Le roi des Belges, Léopold II, demande formellement que les légionnaires ressortissants de son pays ne participent pas à ce conflit en raison de la neutralité de la Belgique. Le gouvernement français accède à cette demande et les légionnaires en partance chantent à leurs malheureux camarades belges obligés de quitter les rangs ces paroles quelque peu désobligeantes.

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