On aime ou l’on déteste Eric Zemmour. On est d’accord avec lui ou on exècre ses propos. On le considère important ou négligeable. On lui accorde crédit pour son travail ou on le considère escroc intellectuel. C’est selon. Et c’est très bien comme ça. Mais qu’on quitte un média parce qu’on risque de le croiser dans les couloirs, ça a tout du plus grand ridicule.

C’est pourtant l’attitude choisie par Maurice Szafran. Dans sa lettre à Guillaume Durand, il motive ainsi sa décision :

« Au moment où la société française est recuite de rages, j’espérais en des médias qui, comme Radio Classique, remplissent une fonction d’apaisement et d’explication »

Dans sa réponse, Guillaume Durand explique voir dans Eric Zemmour la « tradition des polémistes français », tout en soulignant qu’« il incarne avec brio le bretteur de la gloire disparue de la France ». Il estime également « normal et démocratique » qu’une voix représente les Républicains et le Rassemblement national, qui frôlent les 40 % dans les sondages. « La France, écrit-il, est une foule sentimentale, en ce moment violent, où ces idées et ces goûts existent. Les combattre ne signifie pas, bien au contraire, qu’il faille renoncer à les entendre et à les affronter. »

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