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Il ne s’agit plus de se positionner pour ou contre le mouvement. On n’est pas pour ou contre la pluie. On tend la main et puis on se conforme à la réalité. Pas de choix. Le mouvement désormais issu du premier mouvement des Gilets jaunes – parce que, soyons clairs, il y a bien une évolution entre le 17 novembre 2018 et aujourd’hui – ne va pas s’en aller.

Ce samedi fut l’occasion de nouveaux affrontements, dont certains aux portes du Palais Bourbon, là où siègent les députés.

La presse met encore et jours les Gilets jaunes en furie en leur répétant sans arrêt « mais à la fin, que voulez-vous ? » Et c’est vrai qu’il y a comme une quadrature du cercle à répondre à cette question… puisque… une partie de ce qu’ils veulent est entièrement illégal : par exemple déposer le président, par exemple se constituer en Constituante, par exemple renverser la représentation nationale pour la remplacer par des expérimentations de démocratie directe, etc. Alors forcément, répondre à la question récurrente sur leur « vouloir » peut poser problème.

N’empêche, les Gilets sont là, ne partent nulle part, et chaque samedi est une surenchère par rapports aux samedis précédents. Et ce n’est pas aux Gilets jaunes qu’il faut poser la question de la suite, mais au gouvernement.

A nous, citoyens, mouillés par la pluie, qu’on l’aime ou non, de nous tourner vers nos gouvernants et de leur demander : « Et maintenant ? »

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