Dans une tribune publiée chez nos confrères du Figaro, la Présidente de Radio France développe sa vision des interactions géopolitiques du moment. Sibyle Veil y développe un narratif absolument surréaliste. Extraits :

Ce qui menace la liberté d’expression aujourd’hui, ce n’est pas le cadre fixé par les institutions démocratiques, issues de la volonté des peuples, qui ne pose en réalité que très peu de limites. Ce sont les tentations de manipulation à grande échelle de ceux qui maîtrisent le mieux, et les premiers, les outils technologiques.

Tout dans cette phrase va très mal.

Oser écrire que « le cadre fixé » à la liberté d’expression « ne pose […] que très peu de limites » est une insulte à l’intelligence des citoyens français. Chacun sait que lorsqu’on publie un « post » sur X (ex-Twitter), on doit quasiment appeler un avocat avant d’appuyer sur « publier », pour ne pas risquer les tonnes de procès qui peuvent s’abattre sur n’importe qui, procès intentés par des associations dont c’est le fond de commerce.

Un peu plus loin :

Médias, réseaux sociaux, intelligences artificielles sont de fait les gardiens de l’espace public.

Le lecteur imaginera aisément le niveau de prétention hallucinant qu’il faut avoir pour se croire « gardien de l’espace public ». Imaginez que celle qui écrit ces mots est la même personne qui met à l’antenne Charline Vanhoenacker, vous savez, celle qui dessina un jour une moustache d’Hitler sur le visage d’Éric Zemmour. Gardienne de l’espace public ?

Continuons :

Les médias traditionnels, en particulier le service public, sont soumis à des exigences strictes de transparence et de pluralisme.

Là, on s’étouffe. Le pluralisme ? Dans le service public ? Oui, bien sûr, s’il s’agit de comptabiliser les minutes de présence de chaque parti à l’antenne. Magique. Mais comptablise-t-on à l’identique les invités AVEC LESQUELS on ricane et les invités DONT on ricane ? Tenter de faire croire au lecteur que le service public fait preuve de pluralisme autre que comptable, c’est se moquer du monde à un niveau stratosphérique.

Enfin, sa conclusion n’aura rien à envier à un exemplaire de la Pravda de 1972 :

une société qui renonce à la vérité renonce aussi à sa liberté.

C’est beau. Du pur Staline.

Vivement le démantèlement du « Service » public. Partout en Europe.

La RTBF, ce camp de redressement audiovisuel. La BBC, cet outil anti-britannique. Radio France, cette arme anti-française. Vendez tout. Mettez tout ça en miettes. C’est indigne.