Bruno Retailleau est furieux. Les juges, s’appuyant certes en partie sur la loi, mais surtout sur la jurisprudence (c’est-à-dire des décisions de leurs propres collègues…) ont non seulement libéré l’influenceur algérien « Doualemn » – dont le vrai nom est Boualem Naman – mais ils ont aussi annulé son OQTF, et… cerise sur le gâteau, condamné la France à lui verser une indemnité de 1200 euros !

S’agissant d’un type qui a publié il y a plusieurs semaines sur le réseau social TikTok une vidéo dans lequel il tenait des propos violents à l’encontre d’un homme opposé au régime d’Alger, on ne peut que s’offusquer que la justice rouge qui sévit en France ait une nouvelle fois pris le parti du contrevenant contre celui du peuple.

«À la suite de la suspension par les juges des référés du tribunal administratif de Paris de la décision d’expulsion prise par le ministre de l’intérieur à l’encontre de l’influenceur “Doualemn”, au motif qu’il existait un doute sérieux sur la légalité de la procédure d’urgence absolue mise en œuvre (…), le juge a décidé d’annuler les décisions prises par le préfet de l’Hérault et enjoint à l’autorité préfectorale de réexaminer la situation de l’intéressé dans un délai de trois mois», justifie le tribunal dans un communiqué, cité par nos confrères du Figaro.

De son côté, Bruno Retailleau s’est interrogé, sur LCI : «Notre droit doit-il protéger les individus dangereux ou la société française contre les individus dangereux?». En coulisses, son entourage, joint par Le Figaro, est furieux : «On se confronte à des règles de droit qui ne protègent pas le peuple».