Lors d’une conférence à l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Bruno Le Maire a manifesté ses préoccupations au sujet de l’initiative du réseau social : « Cette éventuelle privatisation d’une monnaie comporte des risques d’abus de position dominante, des risques sur la souveraineté monétaire et des risques pour les consommateurs et pour les entreprises ».

En conséquence, « nous ne pouvons pas autoriser son développement sur le sol européen », a estimé le ministre. Mais comment procéder pour bloquer l’arrivée de Libra sur le Vieux Continent ? Bruno Le Maire ne l’a pas expliqué dans son discours. Il a toutefois insisté sur le « risque systémique » induit par la taille de la communauté Facebook, dépassant les 2 milliards d’utilisateurs.

Pendant le dernier G7 Finance, en juillet, les participants avaient déjà affiché leurs doutes, à commencer par… Bruno Le Maire. Mais la France n’est pas la seule dans ce cas. Le président des États-Unis, Donald Trump, a également fait part de ses réserves quant à la cryptomonnaie de Facebook.

Du côté du réseau social, on affirme rester serein. « Les commentaires du ministre français de l’Économie soulignent encore davantage l’importance de notre travail en cours avec les autorités de régulation dans le monde », a déclaré l’association Libra dans un communiqué.

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