Après 7 mois d’auditions de proches collaborateurs du président de la République, de préfets, de fonctionnaires et militaires en poste à l’Elysée ou à la préfecture de police, mais aussi d’Alexandre Benalla lui même et de son comparse Vincent Crase, les sénateurs ont remis leurs recommandations pour améliorer la sécurité du chef de l’Etat et éviter à l’avenir de nouvelles défaillances. Ces recommandations prennent la forme d’un rapport de 150 pages et 13 propositions de la Commission des Lois du Sénat qui s’est dotée des prérogatives d’une commission d’enquête.

Par ailleurs, le président de la Commission, le sénateur (LR) Philippe Bas propose au président du Sénat de saisir la justice contre Alexandre Benalla pour « faux témoignage ». Le président du Sénat, s’il l’accepte, devra réunir le Bureau et c’est lui qui autorisera la saisie du parquet.

Si la justice française reconnait le droit de mentir pour se défendre à tout prévenu ou accusé, le parjure lors d’un témoignage ou devant une commission d’enquête parlementaire est en revanche sévèrement puni. Il est passible de 5 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende (article 434-13 du Code pénal).

Dans le viseur de la Commission, trois hauts responsables de la présidence de la République pour lesquels elle émet des doutes sur leurs témoignages. Il s’agit du secrétaire général de la présidence, Alexandre Kohler, du directeur du cabinet du président, le préfet Patrick Strzoda, et du chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), le colonel de gendarmerie Lionel Lavergne.

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