Il faut défendre les chercheurs traqués par l’islamisme, pas les abandonner à la meute islamo-gauchiste
Tout le dossier : IslamIls sont professeurs, anthropologues, politologues. Ils travaillent dans des universités prestigieuses, publient dans des maisons sérieuses, alertent, analysent, documentent. Et pour cela, ils vivent sous escorte policière, reçoivent des menaces de mort, sont traînés devant les tribunaux, insultés dans les amphithéâtres, dénoncés comme « racistes » ou « islamophobes ». Dans la France de 2025, la recherche sur l’islamisme est devenue un métier à risque. Parce que penser devient un acte de courage. Parce que chercher la vérité vous expose à la haine.
Florence Bergeaud-Blackler, Bernard Rougier, Gilles Kepel, Fabrice Balanche et tant d’autres — aujourd’hui français, demain allemands, danois, américains — sont devenus les cibles désignées de cette nouvelle censure qui ne dit pas son nom. Leur faute ? Refuser la lâcheté. Refuser de se taire. Refuser de regarder ailleurs tandis que l’islamisme, dans sa version frériste et victimaire, avance masqué au sein de la République.
Et que fait l’université française ? Que fait le ministère ? Que font les grandes consciences ? Rien, ou presque. Parfois, ils applaudissent les bourreaux et condamnent les victimes. Les mêmes qui prônent la liberté d’expression pour les islamistes radicaux se bouchent les oreilles quand un chercheur est mis en joue pour avoir prononcé le mot « frérisme ». Les mêmes qui crient au fascisme quand on interdit une conférence d’extrême gauche n’ont rien dit quand un syndicat étudiant a empêché une chercheuse de s’exprimer sur les Frères musulmans à Lille. Le deux poids deux mesures est devenu un art de gouvernement.
Car l’islamo-gauchisme universitaire existe. Il a des relais, des méthodes, des financements. Il fiche, il menace, il poursuit en diffamation, il alimente des sites de dénonciation comme aux heures les plus sombres. Il brandit un mot magique pour faire taire toute critique : « islamophobie ». Peu importe que ce terme ait été forgé par les Frères musulmans pour interdire tout débat. Peu importe qu’il ne soit défini par aucun texte international. Il suffit de le prononcer pour inverser les rôles, pour faire passer les chercheurs pour des bourreaux et les islamistes pour des victimes.
Mais l’heure n’est plus à la frilosité. L’heure est au sursaut. Il faut défendre nos chercheurs. Non pas malgré leurs travaux, mais à cause d’eux. Ils sont les sentinelles de notre République, les vigies d’un savoir libre face aux tentations obscurantistes. Ils paient le prix de notre aveuglement collectif : pendant des décennies, on a laissé prospérer dans nos écoles, nos associations, nos universités des réseaux qui contestent nos lois, nos principes, notre civilisation.
Désormais, ils veulent aussi régenter nos savoirs. Contrôler le récit. Fermer la bouche de ceux qui osent nommer les choses. Et ils y parviennent trop souvent grâce à l’inaction d’une partie du corps académique, tétanisé par la peur d’être taxé de réactionnaire ou — horreur suprême — de « mal pensant ».
Qu’on se le dise : il est mille fois plus urgent de protéger un chercheur menacé qu’un prédicateur radical. Il est mille fois plus honorable d’enseigner le réel que de flatter les identités blessées. Et il est mille fois plus républicain de démasquer les stratégies islamistes que de défendre leur droit à l’entrisme.
L’université française doit choisir son camp. Entre la lumière et le fanatisme. Entre la vérité et la terreur. Entre la liberté académique et la soumission aux injonctions communautaristes. Car à la fin, ce ne sont pas seulement les chercheurs qu’on fera taire. C’est la France elle-même.
Nos confrères du Figaro lèvent le voile : un travail salutaire
Il faut saluer ici le travail courageux et méthodique de nos confrères du Figaro qui, dans une enquête fouillée publiée cette semaine, ont posé les faits avec clarté et rigueur. Le quotidien a donné la parole à plusieurs chercheurs visés par ces attaques, et rappelé combien les intimidations sont aujourd’hui systématiques.
Florence Bergeaud-Blackler, auteur de Le Frérisme et ses réseaux, y explique ainsi : « Ce n’est pas un débat scientifique, c’est une entreprise de démolition ». Et pour cause : après avoir documenté l’idéologie et les réseaux des Frères musulmans, la chercheuse a été placée sous protection policière. L’un de ses agresseurs, rappelle Le Figaro, « avait déjà sept condamnations, notamment pour violence aggravée et menace de mort », et envisageait même de se procurer des armes.
Dans le même dossier, Gilles Kepel constate avec amertume : « Je n’ai pas eu le tympan déchiré par les hurlements de douleur de mes collègues, ni par leurs cris de protestation ! » Placé lui aussi sous protection après avoir été désigné comme cible par un djihadiste, l’orientaliste le plus connu de France souligne le silence de ses pairs. Un silence complice, qui en dit long sur la faillite morale de certains milieux universitaires.
Autre cible citée : Bernard Rougier, auteur de Les Territoires conquis de l’islamisme, qui a essuyé pas moins de cinq procédures en diffamation. L’une d’elles, note le journal, visait à « obtenir le nom de l’étudiant anonyme qui a enquêté sur une mosquée ». Le tribunal a sèchement tranché : « Les dommages et intérêts réclamés étaient de nature, par la crainte qu’ils ont vocation à inspirer, à entraver (le chercheur), universitaire reconnu, dans ses recherches et sa liberté d’expression. »
Enfin, l’affaire de Fabrice Balanche, à Lyon 2, symbolise l’engrenage où l’université s’incline devant l’intimidation islamiste. Après avoir dénoncé un « blocus islamiste » sur le campus, son cours est interrompu par des militants. Le verdict de l’administration ? Critique du professeur. L’inversion des rôles est totale.
Les révélations du Figaro ont ceci de salutaire qu’elles brisent le silence. Ce n’est pas un simple conflit d’idées. C’est un climat d’intimidation, d’islamisation rampante, d’autocensure institutionnalisée. Et dans ce contexte, ceux qui dénoncent deviennent les parias, ceux qui infiltrent les institutions deviennent les interlocuteurs respectables.
Il est temps de soutenir nos chercheurs. Non pas en murmurant leur nom du bout des lèvres, mais en les nommant avec force. En les défendant avec fierté. En refusant qu’un jour, il ne soit plus possible d’écrire, d’enseigner, de penser librement en France.