Nous ne vivons pas aux Etats-Unis. En France, dans une procédure de justice, il est tout à fait permis de mentir à un magistrat. C’est même une tactique de défense comme une autre. En revanche, devant la commission parlementaire réunie pour l’interroger, Alexandre Benalla n’avait absolument pas droit au mensonge. Il avait prêté serment, et le parjure dans ce cas est punissable de cinq ans de prison.

Ainsi, lorsque le Président Bas – qui a mené ces séances avec délicatesse, fermeté, et une classe indéniable – lui demandait de répondre absolument à certaines questions et que M. Benalla lui opposait un refus catégorique, il avait probablement une bonne raison pour cela. Raison qu’il a d’ailleurs esquissée lorsqu’il a plusieurs fois expliqué qu’il ne voulait pas s’auto-incriminer. Répondre aux questions de la commission, en étant absolument forcé de dire la vérité, allait contre la liberté de mentir qu’a tout un chacun face à un juge.

S’il veut laisser à son avocat entière liberté de manoeuvre dans la procédure judiciaire en cours, il ne pouvait pas répondre aux questions de la commissions qui sont parallèlement étudiées par la Justice.

C’est aussi simple que cela, et ça complique fortement le travail de la commission parlementaire…

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