Glucksmann au 20h de France 2 ? Ah non, pardon, c’est Salamé… enfin, c’est pareil. Ou pas. Enfin bref

Montage : LLP

Par un hasard total, alors que Raphaël Glucksmann trace gentiment son petit sillon présidentiel (à coups de conférences de presse et de « visions pour la France »), sa compagne, Léa Salamé, se retrouve parachutée à la tête du 20 Heures de France 2. Une coïncidence, bien sûr. Le destin est farceur.

Heureusement, les intéressés ont pris les devants. Non pas en reculant, mais en jurant – la main sur le cœur et l’oreillette branchée – qu’il n’y aura aucun conflit d’intérêts. « Elle, c’est elle et moi, c’est moi », nous dit Glucksmann, dans un effort de philosophie politique qui mériterait au moins une note en bas de page chez Spinoza. On avait « moi Président », on aura peut-être bientôt « moi compagnon de la présentatrice ».


Léa Salamé, elle, assure que personne ne l’a jamais regardée comme « la femme de« , même pas Emmanuel Macron. C’est dire. D’ailleurs, son couple avec Glucksmann ne serait un secret pour personne, mais il ne doit rien influencer, évidemment. Le stylo est resté à chacun. Ils ne partagent que la couette, pas les fiches d’interview.

Et si son compagnon venait à déclarer officiellement sa candidature ? Là encore, aucun problème ! Elle se mettrait « en retrait ». Un retrait flou, flexible, à géométrie variable – version 2027 du congé sabbatique civico-sentimental.

Les journalistes indépendants – du moins ceux qui pensent encore que ce mot a un sens – s’interrogent doucement. Car présenter le JT de 20h, c’est autre chose que de papoter dans une matinale radio. La moindre virgule, le moindre haussement de sourcil de Salamé sera désormais scruté comme une pub cachée pour la campagne de l’amoureux.

Mais la direction de France Télévisions se veut rassurante. Souvenez-vous d’Anne Sinclair ! De Béatrice Schönberg ! Des femmes de ministres, bien installées en TV, sans qu’on crie au loup. Oui, mais c’était avant l’époque Twitter et les vidéos en boucle sur X à la moindre allusion. Aujourd’hui, il suffit d’un froncement de nez au mot « Le Pen » pour déclencher une tempête.

Reste une question : à quand une chronique « Ma vie avec Raphaël » en fin de JT ? On y verrait le candidat en pantoufles, devisant sur le socialisme humaniste entre deux tisanes. Léa introduirait sobrement : « Mon invité ce soir est mon compagnon, mais ça ne compte pas. »

France Télévisions, service public d’information ou agence matrimoniale de la gauche bien-pensante ? En 2027, le débat sera tranché. À défaut d’être impartial.



La lettre patriote