France Info voit des nazis partout

Illustration : LLP

Vous ne rêvez pas : France Info a cru bon de relier nos marchés de Noël à une prétendue « réhabilitation » orchestrée par les nazis. L’exercice, présenté comme un décryptage historique, s’est mué en controverse immédiate : à peine publiée, la vidéo a été retirée. Le média public a admis un « raccourci ». Le mot est faible.

Dès les premières secondes, le ton était donné : un « lien » existerait entre les nazis et les marchés de Noël. Une formule destinée à provoquer, mais surtout à instiller une suspicion malsaine autour d’une tradition profondément enracinée dans l’histoire chrétienne de l’Europe. Cette volonté de tirer la couverture idéologique dans un sens bien particulier n’a pas échappé aux internautes, qui ont dénoncé une manipulation claire : transformer une fête populaire, familiale, joyeuse, en objet de suspicion politique.


La mécanique est désormais bien rodée : prendre un symbole culturel, l’arracher à son enracinement religieux, puis lui coller un vernis sombre venu du XXᵉ siècle. Une manière de briser l’imaginaire collectif, de dissoudre les repères, d’associer l’héritage chrétien à des spectres historiques. En filigrane, la même obsession : déconstruire. La même cible : ce qui demeure vivant, festif, partagé par la majorité des Français.

Pendant ce temps, les cités s’illuminent, les artisans travaillent, les familles se pressent sous les guirlandes, les odeurs de vin chaud s’échappent des allées. Mais dans certains bureaux de rédaction, on s’emploie à faire planer une ombre au-dessus de cette période de lumière. On cherche le soupçon, on exhume n’importe quel angle pour troubler la fête.

Le plus frappant reste le réflexe du service public : retirer en hâte, reconnaître à demi-mot, sans jamais assumer franchement la faute. Ni excuse véritable, ni remise en question. Un simple ajustement de communication, comme si le problème n’était pas le contenu, mais l’emballement qu’il a suscité. Des hypocrites. De ridicules hypocrites.

Dans un pays où l’on en demande toujours plus aux citoyens pour préserver la cohésion, on est en droit d’attendre du média financé par tous qu’il cesse de jeter de la confusion là où l’on célèbre une tradition pacifique, joyeuse et fédératrice. Les marchés de Noël ne sont pas un enjeu idéologique : ils sont un morceau de culture, une respiration dans une époque lourde, un moment où les familles retrouvent un peu de douceur.

Ce que cette affaire révèle, c’est l’écart grandissant entre la vie réelle et ceux qui prétendent l’expliquer au public. Les Français n’ont pas besoin qu’on politise leurs fêtes. Ils n’ont pas besoin qu’on bousille Noël pour nourrir un agenda culturel. Ils demandent seulement qu’on leur fiche la paix, qu’on laisse vivre ce qui fait du bien.

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