Fin de vie : la République s’apprête à légaliser la mort comme un « soin »

DR

C’est un « deal » politique passé dans les couloirs de la République qui pourrait bouleverser l’essence même de notre civilisation. Le 20 octobre, le Sénat commencera l’examen des deux textes sur la fin de vie – l’un consacré aux soins palliatifs, l’autre à l’« aide à mourir ». Et dès le 28 octobre, un vote solennel pourrait consacrer ce que beaucoup craignent déjà : l’entrée officielle de l’euthanasie dans le droit français.

Quand la (fausse) droite se couche

Tout s’est joué entre Yaël Braun-Pivet, Gérard Larcher et Sébastien Lecornu. Un marché discret, presque honteux, qui permet d’aller vite, au pas de charge. La gauche, grande promotrice de l’euthanasie, jubile. Emmanuel Macron, lui, espère graver son mandat dans le marbre avec une réforme sociétale « historique ». Quant à la droite, elle s’efface. Larcher cède, Renaissance pousse, et le texte avance. On appelle cela une compromission. Sont-ils tous de la même loge, ou à défaut, de la même obédience ?


L’illusion d’un progrès

Les promoteurs du texte agitent de grands mots : « dignité », « autonomie », « liberté ». Mais derrière ce vocabulaire consensuel, la réalité est brutale : pour la première fois, l’État autoriserait à provoquer la mort. Non plus « laisser mourir » quand la médecine ne peut plus rien, mais « faire mourir » activement. Ce n’est pas un progrès : c’est une rupture de civilisation.

Une société qui abandonne les siens

Les associations de soignants le répètent : il manque des lits de soins palliatifs, des moyens pour accompagner les malades, des bras pour entourer les familles. Mais plutôt que de réparer ce qui dysfonctionne, la République choisit la solution la plus radicale : donner la mort. Comme si la souffrance devait être éliminée en éliminant celui qui souffre. On appelle cela la marchandisation de la mort : plus simple, plus rapide, moins coûteux que de financer la vraie médecine.

Une logique dangereuse

On sait comment ces histoires commencent : au nom de « cas exceptionnels ». On sait aussi comment elles finissent : par une banalisation de la mise à mort des plus fragiles. Demain, ce seront les vieux jugés « trop coûteux », les handicapés « trop lourds », les malades « trop chers ». La pente est connue, et les exemples étrangers sont là pour le prouver.

Un pacte funeste

À force de « deals » parlementaires, le Sénat s’apprête à franchir un seuil qu’aucune majorité n’a encore osé franchir. L’euthanasie n’est pas une loi de circonstance : c’est un pacte funeste qui change le visage de la France. Une France qui ne protège plus la vie, mais qui organise sa négociation et son interruption.

Le 20 octobre, les sénateurs devront choisir : défendre la civilisation de la vie, ou entériner une société de la mort légale. Qu’ils ne se trompent pas : l’histoire les jugera.

guest
10 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires


La lettre patriote