La déconnexion de la gauche et du peuple semble être consommée. La gauche ne représente plus personne, si ce ne sont ses quelques meneurs ridicules, amateurs de vieilles rengaines. Et après les ouvriers, la jeunesse a aussi quitté la gauche. Si l’on omet les « intersectionnels » et autres toqués du bulbe, la jeunesse est désormais Bleu-Blanc-Rouge et elle attend avec impatience de reprendre le contrôle du pays.

Car là est l’étrangeté de la situation politique de la France : ses leaders politiques, tous confondus, sont bien plus à gauche que son peuple. Ce qui fait que, quelle que soit la majorité en place au Palais Bourbon, la dérive vers la gauche est continuelle, ininterrompue, et jamais remise en cause.

Le dernier espoir de la gauche – qui n’a toujours rien compris aux évolutions du pays – était de réunir des masses gigantesques « contre les idées d’extrême-droite », « pour la liberté ». Sauf que les personnes éprises de liberté, dans ce pays, sont toutes de droite, aujourd’hui. Résultat : une manifestation flop, qui a vu une population syndiquée, convoquée pour défiler, ne pas parvenir à atteindre les 10.000 manifestants. Les images de la place de la République, parsemée, sont cruelles et sans appel.

Il faut se rendre à l’évidence : tout ce qu’approche Jean-Luc Mélenchon est condamné à l’échec. On ne va pas s’en plaindre.

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