Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock
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Nous pensions avoir tout vu, tout entendu, mais non. L’occupant de l’Élysée est plein de ressources, et nous ne sommes vraisemblablement pas au bout de nos surprises.

Cette fois-ci, c’est en célébrant le débarquement en Provence du 15 août 1944 – auquel ont participé nombre de soldats de nos belles colonies – que le Président Macron a fait par de sa nouvelle idée lumineuse et jupitérienne.

« La France a une part d’Afrique en elle, commence Emmanuel Macron dans son discours prononcé devant les présidents ivoirien et guinéen. 

Sur ce sol de Provence, cette part fut celle du sang versé. Nous devons être fiers et ne jamais l’oublier. »

“La très grande majorité des soldats de la plus grande force de l’armée française de la libération venaient d’Afrique: Français d’Afrique du Nord, pieds noirs, tirailleurs algériens, marocains, tunisiens, zouaves, spahis, goumiers, tirailleurs que l’on appelait sénégalais mais qui venaient en fait de toute l’Afrique subsaharienne, et parmi eux des Guinéens, des Ivoiriens. Et pourtant qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leur nom, de leur visage?

C’est alors que survint L’IDÉE ! Le président de la République lance « un appel aux maires de France pour qu’ils fassent vivre par le nom de nos rues et de nos places la mémoire de ces hommes ». « Notre gratitude doit être impérissable. Nous n’oublierons rien ni personne », poursuit-il.

On imagine d’ici la scène : – Qui fut ce soldat qui a sa rue ici ? – Un troufion. – Ah, et qu’a-t-il fait de spécial pour avoir cet honneur ? – Il était sénégalais.

Le ridicule ne tue plus.

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