Il fallait un historien du sérieux d’Arnaud Teyssier pour mettre les pieds dans le plat. Dans une tribune publiée par Le Figaro, cet ancien haut-fonctionnaire, respecté jusque dans les cercles feutrés de l’Inspection des finances, ose briser un tabou soigneusement entretenu : et si la dette abyssale de la France n’était pas seulement la conséquence d’une mauvaise gestion, mais aussi celle d’un choix civilisationnel ?

Un pays ruiné à force de dilapider sa cohésion

Teyssier le dit sans fard : nous vivons au-dessus de nos moyens depuis des décennies, mais surtout, nous avons cessé d’assumer notre modèle de société. La crise budgétaire n’est pas qu’économique : elle est identitaire. Dans un pays qui a méthodiquement déconstruit ses repères, sa mémoire, et jusqu’à l’idée de peuple, comment s’étonner que les comptes publics s’effondrent ? L’explosion des dépenses sociales, le désengagement de l’État là où il devrait encore tenir – sécurité, justice, souveraineté – ne sont pas des accidents. Ce sont les symptômes d’un effondrement plus profond.

Immigration massive, coût massif : la bombe silencieuse

Si l’auteur n’emploie pas de termes trop crus – prudence du haut-fonctionnaire oblige –, son message est limpide pour qui veut bien le lire. Oui, l’immigration de masse a un coût. Un coût budgétaire, un coût sécuritaire, un coût moral. Pendant que les Français serrent la ceinture, l’État creuse sa dette pour faire tenir debout un modèle multiculturel qui ne fonctionne pas. Les banlieues flambent, les écoles éclatent, les hôpitaux croulent, mais on continue de déverser des milliards dans une intégration qui ne vient jamais.

Le retour du politique ou l’effondrement

Ce que plaide Teyssier, en creux, c’est le retour d’un État fort, d’un État qui assume de dire non. Non à l’impuissance, non à la dilution du peuple, non à l’anesthésie morale. Il faudra, écrit-il, remettre à l’endroit les priorités, retrouver la verticalité perdue. Bref, sortir de la gestion technocratique pour revenir à une volonté politique. Mais qui, aujourd’hui, osera porter cette vision sans être immédiatement crucifié par les prêtres du progressisme ?

Briser le déni, ou sombrer avec lui

À l’heure où les technocrates de Bercy jouent les pompiers pyromanes et où Bruxelles s’inquiète pour nos comptes, il est temps d’ouvrir les yeux. La dette est peut-être la première conséquence visible de cette idéologie de l’aveuglement qui ronge la France. Merci à Arnaud Teyssier d’avoir eu le courage – rare – de poser le diagnostic.