Lors d’une réunion publique concernant la situation du quartier de la Guillotière à Lyon, le maire EELV Grégory Doucet a présenté une cinquantaine de mesures censées améliorer le quotidien difficile de ses habitants. Parmi ces mesures, on peut compter notamment la piétonnisation de certaines rues, l’installation de poubelles supplémentaires, et cerise sur le gâteau, l’installation d’« urinoirs écologiques ».

On peut saluer cette innovation de la part de M. Doucet, qui allie le sanitaire et l’écologie… pour mettre un coup d’arrêt à l’ensauvagement de sa ville !

Manifestement, ces propositions n’ont pas plu à tous les participants à la réunion, M. le maire ayant été interrompu par un résident du quartier exaspéré et répétant que la Guillotière était devenu un coupe-gorge absolument invivable. 

En effet, les violences du quotidien à Lyon (déjà bien installées) ont explosé dans la 3ème ville de France depuis l’élection de Grégory Doucet lors des dernières municipales. Agressions en tous genres, dont sexuelles, rodéos urbains en plein centre-ville : les Lyonnais se confrontent à un quotidien de plus en plus violent.

Ce n’est d’ailleurs pas pour la première fois que des urinoirs « écologiques » font l’actualité : à Paris, 40.000 euros ont été dépensés pour installer des « Naturinoirs » le long d’une « promenade urbaine » de la Chapelle à Stalingrad, deux quartiers réputés pour les violences liées au crack.

Résultat : la présence absurde d’urinoirs dégradés sur les rues, la plupart ne fonctionnant pas et causant des fuites d’urine. Vivre dans l’urine, c’est affligeant… Le projet a été abandonné et les urinoirs condamnés. Le « virage écologique » voulu par la mairie de Paris aura donc fait long feu.

Sans doute le maire de Lyon devrait tirer les leçons de cet échec et améliorer les conditions de travail de ses policiers pour véritablement lutter contre l’insécurité, au lieu de s’adonner à une « écologie urbaine » déconnectée d’une réalité de plus en plus violente. 

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