Le conseil supérieur des programmes est chargé de formuler des propositions au ministre de l’Éducation nationale. Quelles notions aborder ? Régulièrement, les programmes scolaires changent. Si de nouvelles notions font leur apparition, d’autre doivent disparaître, les heures de cours n’étant pas extensibles. Un choix parfois cornélien.

L’urgence climatique, les révolutions arabes ou des textes de littérature écrits par des femmes, autant de nouveautés qui ont fait leur entrée ces dernières années dans les classes.

Depuis 2013 et la création de cette instance pour permettre plus de transparence, le Conseil supérieur des programmes (CSP) donne des avis et formule des propositions à la demande du ministre. Il réunit trois députés et trois sénateurs, deux représentants du conseil économique social et environnemental (CESE) ainsi que huit personnalités qualifiées, détaille la rue de Grenelle. Ces dernières sont “nommées par le ministre de l’Éducation nationale pour leur excellence dans leur domaine et leur connaissance du système éducatif”, précise le site du ministère de l’Éducation nationale.

En littérature, faut-il se cantonner aux classiques ou laisser la possibilité d’étudier des textes d’auteurs encore vivants? En arts plastiques, l’art contemporain peut-il trouver sa place aux côtés des chefs d’œuvre de Léonard de Vinci ?

Selon Dominique Raulin, spécialiste des sciences éducatives, il est impératif que les programmes scolaires répondent aux évolutions de la société. “En mathématiques, nous avons tous appris le théorème de Pythagore, mais cela ne nous sert à rien dans le quotidien. Ne vaut-il pas mieux développer des compétences qui seront liées à un usage concret des mathématiques dans la vie quotidienne?

En réalité, les ministres ne veulent pas donner leur nom à une réforme et ce n’est pas une fantaisie de leur part que de vouloir changer les programmes. Comme sur l’urgence climatique ou les questions de genre, l’opinion publique demande à ce que l’école se saisisse de ces sujets. Que ce soit en littérature, SVT, physique ou histoire, les programmes doivent refléter l’évolution des savoirs savants et les enjeux nouveaux qui se présentent.

Et pendant ce temps, les gamins ne savent même plus lire…

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