Le chiffre est à peine croyable : 15 millions d’euros d’aides européennes vont être versés… non pas à nos viticulteurs français exsangues, ni à ceux d’Italie, d’Espagne ou d’Allemagne. Non. Ces fonds iront à l’Afrique du Sud, pour soutenir des initiatives en faveur de la « diversité » et de « l’inclusivité » dans sa filière viticole. Oui, vous avez bien lu.
L’annonce, rapportée par Vitisphère, a provoqué la stupeur – et la colère – de toute une profession déjà à genoux. Les chiffres sont là, implacables : 10 millions d’euros iront aux exploitations dirigées par des viticulteurs noirs, 5 millions serviront à promouvoir et distribuer leurs vins. La production ? L’adaptation aux défis climatiques ? L’accompagnement technique ? Rien de tout cela. Juste une logique purement idéologique.
Une gifle pour les vignerons français
« C’est une provocation », tonne Jérôme Despey, président du conseil vin de FranceAgriMer. Et il a raison. À l’heure où nos producteurs arrachent leurs vignes faute de rentabilité, où les ventes s’effondrent, où la concurrence mondiale (notamment sud-africaine, d’ailleurs) écrase les prix, Bruxelles choisit d’envoyer un signal fort : votre détresse ne nous intéresse pas.
Des milliers de viticulteurs européens se débattent entre surproduction, inflation des coûts, normes absurdes et désamour croissant pour le vin dans les nouvelles générations. Et pendant ce temps, la Commission européenne préfère jouer les ONG woke à l’international.
Une obsession idéologique hors-sol
On savait que l’Union européenne s’était éloignée des réalités concrètes des peuples. Ce nouvel épisode le confirme. L’obsession pour la « diversité » devient un critère d’allocation budgétaire – même dans un secteur aussi exigeant que la viticulture.
Qu’importe que la qualité du vin prime sur l’origine ethnique du vigneron. Qu’importe que l’Europe, berceau du vin, soit en train de brader son savoir-faire millénaire. Ce qui compte à Bruxelles, ce sont les cases à cocher, les objectifs d’inclusivité, la représentativité ethno-culturelle. Même à 9 000 kilomètres de distance.
La double peine pour la filière française
Ce n’est pas simplement une question de symboles. C’est une injustice flagrante. Les viticulteurs français paient l’Union européenne – par leurs impôts, leurs contributions, leurs normes – et voient leur argent redistribué à l’étranger, dans une logique discriminatoire.
Pendant ce temps, ils doivent supplier pour obtenir quelques aides pour arracher leurs vignes, ou réorienter leur production. On les incite à renoncer. On les abandonne. On les insulte.
Ce n’est plus une politique agricole. C’est une politique militante, déguisée en coopération internationale. Une logique où l’idéologie prend le pas sur le bon sens, où le mérite est supplanté par la couleur de peau, et où les traditions européennes sont reléguées au second plan.
Le vin est une culture, un art, une économie, un patrimoine. Bruxelles vient de nous prouver que, pour elle, tout cela ne vaut rien face aux dogmes du moment.
Alors, chers vignerons, il est peut-être temps de tirer la leçon : vos racines, vos vignes et vos traditions n’ont plus droit de cité dans cette Europe-là.