À force d’ouvrir ses frontières et de baisser les bras, on finirait presque par oublier que la France fut un jour une puissance. Une vraie. Pas une start-up nation abonnée aux gadgets sociétaux, mais un pays d’ingénieurs, de pilotes d’essai et de constructeurs visionnaires. Le Salon du Bourget, lui, n’oublie rien. Et cette 55ᵉ édition le prouve : dans les cieux, la France plane encore très au-dessus de la mêlée.
Des Rafale qui rugissent, pas des slogans en papier mâché
Ici, on ne défile pas avec des pancartes : on fait voler des Rafale, des hélicos et des prototypes futuristes. À Bourget, pas de « mixité heureuse » ou de « sobriété partagée », mais des turbines, des ingénieurs et des chiffres qui font rougir les militants de l’écologie punitive. Près de 150 aéronefs exposés, 210 démonstrations de vol, 2 500 exposants venus du monde entier, la moitié français : on est loin des conférences en amphithéâtre sur le genre des nuages ou l’intersectionnalité des satellites.
La France, cette survivante industrielle
C’est un miracle que ce salon existe encore. Dans un pays où la moindre usine est suspecte de crime climatique, le Bourget rappelle que l’excellence française peut encore séduire, émerveiller, impressionner. Dassault, Airbus, Safran, Thalès : les géants tricolores tiennent bon, en dépit des vents contraires, des normes délirantes et de la fiscalité étouffante. Et quand le gouvernement s’égare dans les vapeurs idéologiques, c’est le ministère des Armées qui fait figure de dernier bastion du sérieux républicain.
Le SIAE : un salon qui vole contre le vent
Pendant que nos élites s’agenouillent devant des pancartes, le Bourget lève la tête. Ici, on parle souveraineté, industrie, défense. On ne se demande pas si un drone est genré mais s’il est autonome et capable de défendre le pays. On n’imagine pas une aviation « inclusive », mais une aviation efficace. C’est tout le génie français : réconcilier technologie, beauté des formes et puissance militaire.
Un dernier bastion de la France qui gagne
Le Salon du Bourget, c’est la revanche des ingénieurs sur les influenceurs, des pilotes sur les sociologues. Une France qui ne s’excuse pas de réussir, qui ne s’auto-flagelle pas pour exister. Une France qui regarde encore vers le ciel plutôt que de contempler son nombril post-colonial.
À ceux qui veulent déconstruire la France, le Salon du Bourget répond par le rugissement d’un réacteur. Et à ceux qui croient que l’excellence est un souvenir du passé, il prouve que tant qu’il y aura des hommes pour construire, rêver, voler, rien n’est perdu. Rien.