Après toutes les révélations de ces derniers jours, il semblait logique que la société de sécurité dont le nom a été évoqué de nombreuses fois, y compris lors des auditions des commissions parlementaires, vienne sur le devant de l’actualité.

Velours a fini par s’exprimer cette semaine. Le groupe, créé en France en 2008, condamne « avec la plus grande fermeté les mensonges répétés de ses collaborateurs », qu’elle ne nomme pas. 

« Rien ne sera laissé au hasard dans la transparence déployée (par Velours) pour que chacun puisse […] constater l’ampleur de la trahison dont elle a été victime par des collaborateurs qui ont gravement failli, en lui fournissant des informations qui se révèlent aujourd’hui manifestement frauduleuses », ajoute le groupe qui promet de collaborer « pleinement avec les services de police et la justice ».

Selon l’entourage de la société, Alexandre Benalla a joué le rôle d’intermédiaire entre Vincent Crase et Velours pour ce contrat de sous-traitance. Signé le 25 juin 2018 avec Mars, la société de Vincent Crase, il prévoyait la « protection rapprochée de la famille d’Iskander Makhmoudov ». Ce milliardaire, à la tête d’un empire industriel en Russie, est présenté par la justice espagnole comme faisant partie d’une puissante organisation criminelle.

Il semble par ailleurs que Vincent Crase a imposé à Velours les cinq collaborateurs chargés de la protection du milliardaire, parmi lesquels le sergent-chef Chokri Wakrim, compagnon de la chef du groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM) Marie-Elodie Poitout. Jeudi, ce militaire a été suspendu par le ministère des Armées et sa compagne a démissionné de ses fonctions.

Les cinq collaborateurs « ont tous menti en faisant des faux en écriture » lorsqu’ils ont signé leurs contrats avec Velours, en disant « ne pas être liés à d’autres employeurs », a conclu l’entourage de la société.


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