L’ancien collaborateur de l’Elysée a été mis en examen, vendredi soir, pour l’usage abusif de ses divers passeports, a fait savoir son avocat.

Selon Me Jacqueline Laffont, citée par l’AFP, son client a été mis en examen pour « usage public et sans droit d’un document justificatif d’une qualité professionnelle », mais il n’est pas poursuivi à ce stade pour les accusations de faux documents administratifs formulées par le directeur de cabinet de l’Elysée devant la commission d’enquête du Sénat.

L’ex-collaborateur de l’Elysée avait été placé en garde à vue jeudi matin dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte le 29 décembre sur l’usage de ces passeports diplomatiques, qui avait été étendue mercredi à un possible faux en écriture pour un passeport de service à la suite de l’audition du directeur de cabinet de l’Elysée, Patrick Strzoda, par la Commission des lois du Sénat. 

Ce dernier avait déclaré devant les sénateurs que la demande du second passeport de service avait été faite par Alexandre Benalla au ministère de l’Intérieur, par une lettre à en-tête du chef de cabinet de l’Élysée, mais « dactylographiée » et non signée.  En clair, « nous soupçonnons une falsification faite par M. Benalla », avait affirmé M. Strzoda, avant de préciser que la justice avait été saisie.

Alexandre Benalla est supposé répondre de nouveau aux parlementaires ce 21 janvier. Maintenant mis en examen, il aura tout loisir de refuser de répondre en prétextant « respecter la procédure en cours ».

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