En France, 5,5 millions de personnes possèdent légalement une arme à feu, selon les chiffres communiqués par le ministère de l’Intérieur à nos confrères de 20 Minutes. Quatre millions de chasseurs forment la majeure partie des détenteurs d’armes. Le reste, 1,5 million, est constitué de professionnels des armes – fabricants, importateurs, armuriers, courtiers –, des collectionneurs et les licenciés de clubs de tirs sportifs.

Depuis une dizaine d’années, ces clubs ont vu leur nombre d’adhérents exploser, passant de 145.000 en 2011 à plus de 242.000 en 2022, soit une augmentation de 70 %. Si certains se sont passionnés pour ce sport, d’autres s’entraînent et achètent des armes dans un but d’autodéfense.

L’ARPAC est une association qui milite pour le rétablissement du port d’arme citoyen dans l’espace public. Autrement dit, le droit de porter une arme dans la rue « au cas où ». L’association, qui regroupe plusieurs milliers de personnes, reçoit chaque semaine de nouvelles demandes d’adhésion.

Pourtant, en France, à de très rares exceptions près, le port d’arme est totalement interdit. « Hormis les forces de l’ordre, le port d’arme peut être autorisé dans certains cas, pour les gardes du corps, certains politiques, journalistes, avocats ou magistrats concernés par des risques liés au terrorisme », explique à nos confrères de 20 minutes Yves Gollety, le président de la Chambre Syndicale Nationale des Armuriers Français (CSNA), rappelant que le permis est délivré par le ministère de l’Intérieur et renouvelé tous les ans. 

Pour Patrice Bouveret, directeur de l’Observatoire des armements, le sentiment d’insécurité s’est développé après les attentats de 2015, mais aussi avec la baisse de la confiance dans les forces de l’ordre. 

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