Photo : Nantilus
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Marlène Schiappa a répondu à nos collègues de Valeurs actuelles pour évoquer les dossiers en cours de son secrétariat d’État à l’Égalité femmes/hommes et les sujets d’actualité brûlants.

Extrait consacré aux associations féministes.

Dans l’affaire Mila, les associations féministes ont été particulièrement discrètes. Comment expliquez-vous leur silence autour de cette jeune femme alors même que nous traversons une période où l’on parle beaucoup des violences aux femmes et du harcèlement sexuel ?

Effectivement, j’aimerais qu’il y ait une unanimité, de Valeurs actuelles à l’Humanité en passant par le Figaro et Libération, pour condamner le fait qu’on menace de mort une jeune fille de 16 ans. J’aurais aimé qu’il y ait une unanimité politique, mais là aussi, ça n’a pas été le cas, et j’aurais aimé qu’il y ait enfin une unanimité des associations. Toutefois, en tant que membre du gouvernement en charge de l’Égalité femme-homme, il ne m’appartient pas de jeter la pierre à telle ou telle association particulièrement, néanmoins, j’avais déjà constaté dans le cadre des agressions sexuelles et des viols de masse de Cologne, qu’il y avait eu un grand silence d’un certain nombre d’associations féministes, je l’avais dénoncé d’ailleurs dans une tribune (…) je disais que, contrairement à de nombreuses personnes, l’origine, la religion, le statut de migrant ou non du violeur m’était complément égal. Je pense que ce n’est ni une circonstance atténuante, ni une circonstance aggravante, et que tous les viols, toutes les agressions sexuelles, toutes les menaces de mort, tous les cyber-harcèlements contre des jeunes filles doivent être condamnés avec la même force et que nous ne devons pas commencer à nous dire : « Alors, je vais d’abord regarder le prénom, la religion, l’origine, et puis en fonction, je dirai si c’est grave ou pas », dans un sens ou dans un autre. C’est grave dans tous les cas.

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