Au congrès du PS, Jérôme Guedj marque un virage : « Mélenchon est devenu un salopard antisémite »

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Hier, au congrès du Parti socialiste à Nancy, Jérôme Guedj, ex-protagoniste majeur de la gauche unie au sein de la Nupes, a lancé une charge sans précédent contre son ancien mentor, Jean‑Luc Mélenchon. Après plusieurs mois de tensions, accentués par les attaques du Hamas le 7 octobre, Guedj a porté l’estocade : Mélenchon serait, disait-il, devenu « un salopard antisémite« .

Face à la Nupes et à l’intransigeance de LFI, Guedj a remis les pendules à l’heure : soutenir la Palestine « de la mer à la rivière« , sans se poser en défenseur de la sécurité d’Israël et de l’idée d’un État palestinien, c’est franchir une ligne. Une prise de position claire qui a reçu l’ovation de l’assistance socialiste.

Son revirement est aussi personnel que politique. Ancien proche de Mélenchon, Guedj a reconnu avec émotion :


« Pour la première fois de ma vie, j’ai dû dire de l’homme que j’ai aimé profondément qu’il est devenu un salopard antisémite. »

Une phrase nette d’un militant ébranlé.

Mélenchon dans le viseur… du PS

LFI, fidèle à son positionnement agressif, a réagi par l’injure : Mélenchon a traité Guedj de « lâche », « délateur », affirmant que celui-ci se débat « autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions ». Une stratégie de disqualification personnelle plutôt que de débat d’idées.

Mais pour Guedj et ses partisans, c’est désormais clair : la trêve idéologique est rompue. À la question de l’heure – « alliance ou rupture avec LFI ? » –, le PS semble opter pour la deuxième, conscient que les plans radicaux de Mélenchon éloignent un électorat social-démocrate désabusé.

Dans cette nouvelle configuration, le PS pourrait bien redevenir pivot de la gauche institutionnelle, en rejetant la posture de rupture identitaire brandie par une LFI de plus en plus abrasive sur le terrain mémoriel et géopolitique.

Ce face-à-face marque la fin d’un cycle. Mélenchon reste la figure charismatique de LFI, mais son ton provocateur et ses équivoques sur l’antisémitisme font vaciller l’alliance, tandis que Guedj incarne le retour à une gauche républicaine et modérée, prête à rompre avec les dérives.

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