On l’oublie régulièrement, il y a environ 9.000 soldats américains stationnés en permanence en Europe. Mais ce n’est rien en comparaison de ce qui se prépare.

Doucement, le nombre de ces soldats va aller crescendo, pour culminer en mai. En effet, à ce moment-là, 20.000 soldats américains sont attendus pour participer à un exercice militaire sobrement appelé Defender Europe 20. Ce sera le plus important déploiement militaire américain sur le sol européen depuis un quart de siècle.

Au total, 37 000 soldats de 18 pays participeront à cet exercice, qui se déroulera dans 10 pays, dont l’Allemagne. 13 000 pièces d’équipements de l’armée américaine vont être apportées sur place.

Dans un communiqué publié en décembre, l’armée américaine expliquait que l’objectif de cet exercice était de « démontrer la capacité de l’armée américaine à déployer rapidement une force importante pour soutenir l’Otan et à répondre à n’importe quelle crise ».

Le général Christopher Cavoli, commandant des forces terrestres américaines en Europe, avait précisé devant des journalistes qu’il s’agissait aussi de « démontrer la puissance militaire » américaine face à des adversaires comme la Russie. Le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, a néanmoins assuré début février que la Russie n’était pas la cible de Defender Europe 20.

« Il n’est dirigé contre aucun pays en particulier et doit démontrer la capacité à déployer rapidement des forces américaines en Europe pour aider à la protection des alliés de l’Otan, en cas de nécessité », a-t-il expliqué, précisant que cet exercice « illustre l’engagement fort des États-Unis envers l’Otan et pour la liberté et la sécurité de l’Europe ».

La Russie, comme les États membres de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, a été informée de l’exercice par Washington, suivant les règles en la matière. Dans la foulée, le général américain Tod Wolters, commandant suprême de l’Otan en Europe, et Valeri Guerassimov, chef d’état-major russe, se sont rencontrés à Bakou, en Azerbaïdjan, s’engageant à maintenir le contact pour éviter notamment tout « incident » militaire.

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